La prochaine directive européenne en faveur des garanties d’origine et du développement des énergies renouvelables.

Plus d’un an après la première présentation du paquet « Energie propre » par la Commission européenne, le Conseil puis le Parlement ont annoncé respectivement, les 18 décembre et 17 janvier, leur position sur les dispositions présentées. Cette étape marque le début des négociations interinstitutionnelles entre le Conseil, le Parlement et la Commission. Elles seront menées par le Président du Conseil bulgare Boïko Borissov et devraient débuter dès le mois de février. Cette nouvelle directive prendra le relai de la directive 28/2009/CE à partir du 1er janvier 2020 d

En ce début d’année, le Parlement s’accorde sur des engagements ambitieux que ce soit en termes d’efficacité énergétique ou de développement des énergies renouvelable. A ce titre, les députés ont exprimé notamment le souhait que la part des énergies renouvelables représente 35% de la consommation d’énergie dans l’UE en 2030. Reste maintenant les négociations entre ces trois institutions, parmi lesquelles des divergences importantes ainsi qu’une pluralité de priorités antinomiques subsistent ; la part des énergies renouvelables dans la consommation de l’UE n’y faisant pas exception.

Origo a gardé un œil attentif sur les évolutions textuelles relatives aux garanties d’origine. Ce document électronique de traçabilité des sources d’énergie renouvelable est également un enjeu de la nouvelle directive et connaitra, à ce titre, quelques évolutions législatives favorables rendant le système plus robuste. Aux prémices de l’ouverture des négociations interinstitutionnelles, de grandes disparités subsistent et certaines questions restent à débattre :

–      La question de la mise en place des enchères a été soulevée par la Commission et la Conseil qui proposent la possibilité de mise aux enchères des garanties d’origine issues de moyens de production subventionnés, celles-ci étant préalablement confisquées aux producteurs. En France, l’Etat a pris la décision de procéder ainsi. Cette décision désastreuse bloque les consommateurs et les fournisseurs d’électricité souhaitant contribuer fortement au développement des énergies renouvelables car elle limite leur accès à des garanties d’origine de qualité comme de l’éolien et du photovoltaïque. Néanmoins, et heureusement pour les entreprises et fournisseurs qui souhaitent acheter directement les garanties d’origine aux producteurs, il sera peut-être possible de passer outre la confiscation par l’Etat des garanties d’origine si le texte européen s’oppose à la loi française.

–      Les garanties d’origine pourraient voir leur période de validité davantage limitée. La Commission et le Parlement proposent que la durée de validité d’une GO expire 6 mois après la fin de l’année calendaire si elles ne sont pas utilisées avant. Les garanties d’origine qui ont expirée seront incluses par les États membres dans le calcul du bouquet énergétique résiduel. Cette disponibilité limitera davantage la flexibilité d’utilisation des GO ce qui les rendront possiblement plus rares et donc de plus grande valeur marchande.

–      La Commission et le Parlement souhaitent que les fournisseurs devant communiquer la part d’énergies renouvelables dans leur bouquet énergétique, le prouvent exclusivement par les garanties d’origine. Cela permettra d’améliorer la lisibilité des politiques des fournisseurs.

–       La Commission exprime le souhait d’étendre le concept des garanties d’origine à toutes les sources de production renouvelables tel que le gaz provenant de sources renouvelables. Cette disposition permettrait encore plus de rigueur dans le calcul des mix énergétiques des consommateurs.

Conscientes de leur influence sur le mouvement de la transition énergétique, nous pouvons être assurés que ces institutions ne manqueront pas de trouver le compromis le plus opportun permettant de faire évoluer les objectifs en conformité avec les volontés des citoyens européens.

La forte hausse de la demande de garanties d’origine commence à influencer les prix

En cette fin d’année 2017, l’association européenne des teneurs de registre, l’AIB –  Association of Issuing Bodies – a publié son rapport annuel 2016. Ce rapport est l’occasion pour Origo de vous dresser un état du marché des garanties d’origine afin d’entamer sereinement l’année 2018. Pour rappel, l’AIB regroupe tous les organismes participants au fonctionnement du système de traçabilité électrique européen. A ce titre, elle est la seule organisation capable de publier des données fiables à l’échelle européenne concernant la consommation d’électricité d’origine renouvelable.

Ce rapport 2016 s’inscrit dans un contexte énergétique international particulier. Après une année 2017 marquée notamment par le retrait des Etats-Unis des accords de Paris et par la multiplication de grands rendez-vous internationaux pour le climat, la question des énergies renouvelables reste encore aujourd’hui au cœur des débats sur l’environnement. Comment répondre à un besoin énergétique mondial croissant, tout en se détournant des énergies fossiles pour atteindre des objectifs « carbone » exigeant ?

A travers ce rapport, il semble évident que les grandes entreprises s’orientent de plus en plus vers des modèles économiques plus respectueux du climat et transforment petit à petit leurs chaines de valeur, intégrants de nouvelles considérations d’empreinte environnementale. Pour preuve la déclaration de la vice-présidente de Bank of America, Anne Finucane, lors de la Cimate Week 2017 soulignant la rentabilité pour les grandes banques de passer à l’électricité 100% renouvelable : « Vous verrez de plus en plus de grands investissements dans les énergies renouvelables parce que nous y voyons des opportunités de business ». L’initiative RE100, rassemblant les entreprises les plus influentes du monde autour du même objectif de consommer 100% d’énergie renouvelable, témoigne également d’une réaction en chaine sur ces enjeux énergétiques. Cette communauté compte aujourd’hui 111 membres, dont les derniers sont DBS Bank, Kellogg Company et JP Morgan Chase & Co.

 

Cette dynamique, largement relayée par les entreprises, modifie considérablement l’état du marché des garanties d’origines et plus globalement des certificats de traçabilité de l’électricité dans le monde.

On constate une nette augmentation des utilisations de garanties d’origines entre 2010 et 2017 sur le périmètre AIB. Le volume d’électricité renouvelable tracé a pratiquement doublé entre 2010 et 2016 : de 200 TWh à 400TWh.

 

Il parait pertinent d’analyser en détail le comportement du marché à partir de 2014. Avant cela, les systèmes de traçabilité n’étaient pas encore totalement fiables et des divergences de politique territoriale faussaient la comptabilité des volumes tracés.

Le graphique ci-dessous représente l’évolution annuelle des utilisations de garanties d’origine au périmètre de l’AIB. L’année 2017 comptabilise les annulations de garanties d’origine jusqu’en septembre 2017 c’est-à-dire sur les trois premiers trimestres de l’année.

On constate que ces annulations sont en constante augmentation depuis 2014. L’année 2017, jusqu’à septembre, semble être une année exceptionnelle avec un volume annulé estimé record : 493 TWh (+27% 2016-2017). Le volume annuel total annulé en 2016 a été atteint dès juin 2017. Cette augmentation 2016/2017 est flagrante au mois de mars, mois au cours duquel le volume fait plus que doubler. Cette période illustre bien une augmentation importante du besoin sur le marché car le 31 mars la date butoir d’utilisation des garanties d’origine pour l’année précédente dans beaucoup de pays.

La France, quant à elle, tend à rattraper son retard en consommation volontaire d’électricité renouvelable avec +30% d’utilisation estimée entre 2016-2017.

Autre indicateur à considérer : l’évolution des prix sur le marché européen. Le graphique suivant présente quelques prix moyens estimés pour les ventes à terme sur la période 2018-2020.

 

Au niveau européen, le prix de vente des garanties d’origine, sans contrainte géographique particulière, a dépassé 0.50€. Dans certains pays, comme la Suisse ou les Pays-Bas, une garantie d’origine atteint désormais environ 5€.5€.

De tels prix rendent le système des garanties d’origine très incitatif pour le développement des énergies renouvelable.

Les prix des marchés Belge et Autrichien témoignent également d’un fort développement de la demande en consommation électrique verte. Les prix continuent de croitre fortement aussi en France.

En termes de volume d’exportation de garanties d’origines, la Norvège reste grand leader avec une forte production hydraulique.

Ce rapport 2016 de l’AIB nous donne une bonne idée des tendances de l’année 2016 jusqu’en septembre 2017 sur le marché des garanties d’origines. L’année 2018 va très certainement marquer un tournant important dans les volumes d’utilisation de garanties d’origines. Il parait clair que l’engagement des entreprises, collectivités ou encore consommateurs privés pour l’électricité verte est en passe de devenir un axe majeur pour atteindre les grands objectifs internationaux pour le climat.

Greenpeace élargit le sujet de la consommation d’électricité verte élargit à l’industrie de l’électronique.

Depuis 2009, Greenpeace surveille la source de l’électricité consommée par les entreprises du « numérique » dans son étude annuelle Clicking Clean. Cette année, l’ONG élargit son analyse aux principales entreprises fabriquant les objets électroniques dans son rapport « Guide to Greener Electronics 2017« .

En une décennie, l’industrie de l’électronique a bouleversé le fonctionnement de nos sociétés. La course à l’innovation conduit à de profondes mutations de nos modes de vie. Le développement de nouvelles technologies, toujours plus performantes, n’a jamais été aussi rapide qu’aujourd’hui.

Greenpeace a publié le 17 octobre dernier leur guide 2017 pour une électronique plus verte et responsable. L’objectif de cette enquête est d’analyser les empreintes environnementales des géants de l’informatique et de les classer suivant des critères d’impact (de la conception de produits à la gestion de la chaîne d’approvisionnement). L’ONG fonde son étude sur les 17 plus grandes marques mondiales d’électronique grand public (smartphones, tablettes, ordinateurs…).

Un appareil électronique, aussi « écologique » soit-il, a un impact non négligeable sur l’environnement et les hommes. Tout au long de son cycle de vie : depuis sa fabrication, pendant sa phase d’utilisation et jusqu’à son arrêt de fonctionnement, l’appareil aura besoin de ressources (potentiellement non-renouvelables).

La consommation d’énergie est le poste démission carbone le plus fort. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas là de la façon dont vous utilisez votre appareil (décharge de la batterie). Aujourd’hui, 70 à 80% de l’empreinte énergétique d’un téléphone provient du processus lié à sa fabrication.

Depuis 2007, environ 908 TWh ont été utilisé pour fabriquer des smartphones.

La majorité des sites de production d’appareils électroniques sont situés en Asie : Chine, Japon, Vietnam, Corée Du Sud… Or dans ces pays, le mix é

nergétique reste encore majoritairement alimenté par les énergies fossiles.

 

Afin d’évaluer l’impact environnemental et humain de ces appareils, Greenpeace a développé une méthode standardisée s’appuyant sur 3 critères :

Energie : réduction des émissions de gaz à effet de serre

Consommation des ressources : conception durable et utilisation de matériaux recyclés

Produits chimiques : élimination des produits chimiques dangereux, utilisés tout au long de son cycle de vie.

Concernant le critère Energie, Greenpeace reprend une méthode d’analyse similaire à l’étude Clicking Clean. L’ONG prend en considération l’effort réalisé par les entreprises pour tracer l’électricité qu’elles consomment. En Europe, ce sont donc les Garanties d’Origine qui sont valorisées. Greenpeace travaille à partir des analyses du CDP et selon les critères du GHG Protocol.

Dans chaque domaine d’impact, les entreprises sont notées sur la transparence, l’engagement et la performance. Les notes vont de « A+ » la meilleure, à « F- » la pire. Cette approche permet de prendre en compte un périmètre de considération acceptable et d’avoir une vision globale des impacts.

 Le classement général de cette étude est visible sur l’illustration en début d’article. Greenpeace pointe particulièrement un manque de transparence généralisé du secteur : seulement 6 entreprises sur 17 livrent la liste de leurs fournisseurs. Amazon fait figure de mauvais élève puisque le géant du e-commerce ne fournit aucune information sur ses émissions de CO2, l’utilisation d’énergies renouvelables ou de produits chimiques.

En termes d’effort pour réduire les émissions de GES sur l’ensemble de leur chaine d’approvisionnement, Apple, Hewlett-Packard et Fairphone se positionnent en leader. Apple est la seule société à s’être engagée à utiliser 100% d’électricité d’origine renouvelable tout au long de sa chaine d’approvisionnement. Quant à Samsung, premier fabricant de Smartphones dans le monde et fournisseur de nombreux composants, elle fait figure de mauvais élève en terme d’utilisation d’énergies renouvelables.

Pour résumer, si Fairphone et Apple se distinguent, la marge de progression reste importante dans le secteur. À elles seules, ces 17 entreprises génèrent 103 millions de tonnes de Co2 en 2016, soit l’équivalent de la République tchèque en un an.

Il parait clair aujourd’hui que cette thématique de la consommation d’électricité verte prend une place de plus en plus importante pour les consommateurs et les entreprises. La tendance semble très clairement décrire un engagement croissant des acteurs de ce marché pour la transition énergétique.

Pour plus de détails des évaluations par fabriquant, vous pouvez vous rendre sur : http://www.greenpeace.org/usa/wp-content/uploads/2017/10/GGE17_ReportCards.pdf

Source : http://www.greenpeace.org/usa/reports/greener-electronics-2017/

Gazelec.

L’équipe d’Origo était présente cette semaine à GazElec Paris. Nous avons pu échanger avec les acheteurs des plus grandes entreprises tout en restant attentif à l’évolution du sujet énergie lors de conférences. L’intérêt pour l’électricité verte devient de plus en plus prégnant, les acheteurs souhaitent maintenant s’engager et s’investir à leur tour dans la transition énergétique en consommant une électricité d’origine renouvelable. De belles découvertes et riches échanges constructifs. Merci à GazElec pour ce bel événement.

Les français et l’électricité verte.

Les offres vertes fleurissent avec des prix de plus en plus compétitifs. Actuellement, nous dénombrons plus de 22 offres d’électricité verte en France. Une bonne partie de ces offres sont comparables sur quiestvert.fr. Mais quelle est la position du consommateur français par rapport à cette multiplication de fournisseurs ?

Le marché de l’électricité verte gagne en importance et le consommateur est de plus en plus alerte sur les différentes options se présentant à lui lorsqu’il désire changer de fournisseur. Le teneur national du registre Powernext a pratiquement multiplié par trois le nombre de Garanties d’Origine utilisées en France en 1 an (de 8 TWh en 2015 à 22,6 TWh en 2016) ce qui démontre l’intérêt global croissant pour la consommation d‘électricité d’origine renouvelable.

Le médiateur de l’énergie, autorité publique indépendante qui a pour but d’informer les consommateurs d’énergie sur leurs droits, nous indique dans son étude réalisée auprès de 1500 foyers, que 54% des français sont favorables à une offre d’électricité verte et que 10% sont même prêts à payer plus cher. On constate également que ce taux monte à 67% parmi les mieux informés, c’est-à-dire ceux qui connaissent leur droit à changer de fournisseur. Les plus désireux sont les plus jeunes (61% contre 54% au global), les cadres (64%) et les professions intermédiaires (68%).
Ce sont des résultats remarquables compte tenu de la faible information du consommateur français concernant le marché de l’électricité. En particulier lorsque l’on constate que la quasi-totalité des offres « grand public » n’informe pas sur leur prix mais sur leur pourcentage d’économie par rapport au tarif réglementé.

Le concept de la consommation d’électricité d’origine renouvelable gagne en notoriété et popularité à mesure que les français découvrent le marché de l’électricité.
Il parait logique que ces mêmes consommateurs soient de plus en plus attentifs aux politiques environnementales menées par les entreprises qu’ils fréquentent, en tant que consommateurs, qu’investisseurs, collaborateurs ou partie prenante de manière générale.

Sopra Steria réduit son empreinte carbone en choisissant l’électricité d’origine renouvelable

Depuis 2016, l’ensemble des Data Centers de Sopra Steria sont certifiés carbone neutre. Le groupe a par ailleurs réduit les émissions de gaz à effet de serre (GES) par collaborateur de ses bureaux de 46.7% (Market-Based).

Ces résultats significatifs ont notamment été possibles grâce à l’utilisation de mécanismes de traçabilité permettant de choisir la source de l’électricité consommée.

En faisant appel à Origo, Sopra Steria a ainsi couvert 75% de sa consommation électrique en France, en acquérant de l’électricité de source renouvelable française. Le groupe applique cette démarche partout où cela est possible. En Inde, Sopra Steria a couvert l’intégralité de sa consommation électrique issue du réseau grâce à l’acquisition de certificats I-RECs (International Renewable Energy Certificates). Le groupe atteint une couverture de 100 % d’électricité verte en Suède, Suisse et au Danemark et de 96% en Allemagne.

En 2016, 63 % de l’énergie consommée par les Data Centers on-site et off-site du groupe provenaient d’énergie renouvelable (Scopes 1, 2 & 3).

Le groupe Sopra Steria se distingue également par la  qualité de son rapport de Responsabilité d’Entreprise. Celui-ci permet d’obtenir le détail des informations relatives aux progrès réalisés et donne une information précise sur les moyens employés. Un vrai modèle du genre ! Pour une lecture plus spécifique sur les enjeux environnementaux liés à son activité, le groupe a rédigé un document permettant de diffuser auprès de ses services internes mais également auprès de ses parties prenantes, les solutions choisies par l’entreprise. Il propose notamment à ses clients un POC (Proof of Concept) innovant avec l’afficheur déporté énergétique, ou Energy Consumption Device (ECD), qui est un dispositif d’affichage de consommation énergétique en kWh ou en Euro.

Sopra Steria s’est fixé pour objectif d’atteindre une couverture de 85% de sa consommation électrique totale par des énergies renouvelables d’ici 2020. Le rôle central des mécanismes de traçabilité tels que la Garantie d’Origine (GO) et l’International Renewable Energy Certificates (I-RECs) est aujourd’hui reconnu. Chez Origo, nous sommes très fiers de pouvoir contribuer à la réalisation de cette ambition.

Une électricité verte qui séduit toujours plus ! 

Depuis le début de cette année 2017, l’intérêt des consommateurs pour l’électricité verte se confirme et s’accentue en Europe. Une augmentation de +39% de la demande en électricité verte est observée entre les deux premiers trimestres de 2016 et de 2017. Cette nette croissance est principalement due à l’entrée récente de l’Espagne et de la Suède dans le système européen des Garanties d’Origines. L’Espagne contribue également à apporter sur le marché européen de grands volumes d’hydraulique mais aussi de solaire et d’éolien. Le volume d’énergie solaire disponible a ainsi monté en flèche, de 1.9TWh à 21.4TWh.

Concernant la France, Powernext (organisme régulateur mandaté par l’Etat) observe une augmentation des émissions de GO de +8,67% entre 2016 et 2017 pour la période janvier-août. De plus en plus de ménages décident donc de choisir volontairement de l’électricité verte plutôt que le mix gris par défaut. Ces consommateurs émettent également la volonté de construire davantage leur capacité de production d’énergie propre, par installation solaire.

Pour preuve que cette tendance a aujourd’hui une dimension mondiale, la demande des entreprises évolue également en faveur de la transition énergétique. Beaucoup d’entreprises des plus influentes dans le monde se sont engagées à utiliser 100% d’énergies renouvelables pour leurs activités. 105 multinationales ont déjà rejoint l’initiative RE-100.

Les particuliers et entreprises affichent donc leur intention de développer largement les énergies vertes. Ce sont les Garanties d’Origines qui permettent de tracer l’électricité à travers le réseau européen et permettent aux petits ou grands consommateurs de faire un réel choix vers la décarbonisation de notre énergie. Lorsque l’on sait que 42% des émissions de gaz à effet de serre mondiales sont dues à la combustion du charbon, de fioul et de gaz pour la production d’électricité, la consommation volontaire d’électricité verte est alors un levier d’action sérieux pour transformer notre mode de production d’énergie.

L’émergence des fournisseurs d’électricité verte.

Depuis quelques années les fournisseurs d’électricité proposent des offres vertes permettant de favoriser le développement des énergies renouvelables.

Ces offres permettent de s’assurer que le volume d’électricité que l’on consomme est égal à un volume d’électricité d’origine renouvelable injecté dans le réseau.

 

Mais alors comment ça marche et qui sont ces nouveaux fournisseurs ?

Nous vous présentons ici comment fonctionne le mécanisme de soutien aux énergies renouvelable et la liste des offres d’électricité verte actuelles.

 

Comment une offre d’électricité verte soutient les énergies renouvelables ?

Une offre d’électricité verte consiste à fournir des Garanties d’Origine avec l’électricité distribuée.

La Garantie d’Origine est le document électronique qui permet de tracer la provenance de son électricité. En l’utilisant, vous consommez de l’électricité d’origine renouvelable. En effet, sans un système efficace de traçabilité, il est impossible de connaitre la source de l’électricité consommée, celle-ci étant mélangée dans le réseau électrique auquel nous sommes tous connectés.

En obtenant ces Garanties d’Origine, le consommateur réussit à rémunérer une électricité pour sa qualité environnementale. Cela permet aux énergies renouvelables d’être plus rentables et donc aux producteurs d’investir dans celles-ci au détriment des énergies fossiles et nucléaires.

L’Etat, grâce aux Garanties d’Origine, contrôle les fournisseurs d’électricité verte afin de s’assurer que leurs offres aient effectivement un intérêt pour l’environnement.

 

Un fournisseur d’électricité est donc dans l’obligation d’utiliser autant de Garanties d’Origine que d’électricité qu’il facture s’il fait la promesse de fournir de l’électricité verte. Pour rappel un fournisseur n’est en fait qu’un intermédiaire entre le réseau électrique et le consommateur. Il ne fournit pas physiquement de l’électricité mais propose des offres commerciales. On devrait plutôt l’appeler « commercialisateur d’électricité ».

Voici un schéma qui illustre le lien entre les consommateurs et les producteurs d’électricité d’origine renouvelable. C’est grâce à la Garantie d’Origine que les énergies renouvelables sont davantage rémunérées que les énergies polluantes.

 

En conclusion, c’est uniquement en obtenant des Garanties d’Origine que vous avez l’assurance de consommer de l’électricité verte. Votre empreinte environnementale devient neutre en CO2 et en déchets nucléaires et vous soutenez le développement des énergies renouvelables.

 

Mais alors quelle différence entre les multiples offres d’électricité verte ?

 

Les Garanties d’Origine peuvent être choisies en fonction de leur qualité. Ainsi les offres d’électricité verte ne se valent pas toutes.

 

Voici ce qu’il faut comprendre.

 

Plus le fournisseur est exigeant sur les Garanties d’Origine qu’il propose, plus son offre d’électricité verte est de qualité.

Un fournisseur peut proposer des Garanties d’Origine provenant de moyens de production à haute qualité environnementale et, qui plus est, situés sur le territoire français. Dans ce cas la démarche du consommateur a un impact fort. Il soutient par exemple le développement et la maintenance de petites centrales hydroélectriques, éoliennes ou photovoltaïques en France. Le fournisseur aura fait l’effort financier d’obtenir à un coût important les Garanties d’Origine de ces producteurs.

C’est le cas d’Enercoop ou Ilek, Plüm Energie ou Hydroption qui se démarquent par la haute qualité environnementale de leurs offres.

 

Certaines offres proposent aussi une qualité importante en s’assurant que les moyens de production soutenus utilisent des énergies renouvelables en France. Ces offres intègrent tout de même des centrales hydroélectriques plus grosses.

C’est le cas de Planète Oui ou d’EDF (sur son offre d’électricité verte uniquement et non sur le tarif réglementé).

 

Enfin, certaines offres d’électricité verte utilisent des Garanties d’Origine provenant d’autres pays européens. Dans ce cas, le fournisseur aura fait un effort minimum pour assurer l’origine renouvelable de l’électricité. Les Garanties d’Origine sont alors moins chères à obtenir pour le fournisseur d’électricité.

 

Afin de vérifier la qualité des offres vertes, nous vous recommandons de regarder si le fournisseur mentionne explicitement que les Garanties d’Origine sont bien françaises.

Mise en garde.

Certains fournisseurs expliquent qu’ils se démarquent avec des raisons erronées.

Ils se disent « plus verts » que les autres parce qu’ils achètent directement l’électricité au producteur d’électricité renouvelable. C’est l’argument du « contrat direct ».

 

Cet argument est faux pour les raisons suivantes :

 

  1. Un contrat direct entre un producteur et un fournisseur n’a pas d’incidence sur la livraison physique auprès d’un consommateur.

 

Un fournisseur d’électricité n’est qu’un intermédiaire commercial entre le marché de gros de l’électricité et le consommateur. Il ne fournit rien en réalité. C’est le réseau de distribution (Enedis ou des entreprises locales de distribution) qui vous assure que vous pouvez utiliser de l’électricité. Le fournisseur n’a donc aucun moyen d’action sur votre consommation physique d’électricité.

 

  1. La production d’électricité à partir d’énergies renouvelable est aléatoire et ne peut pas répondre aux besoins des clients d’un fournisseur. Un contrat direct est donc inutile.

 

Les énergies hydraulique, éolienne et photovoltaïque sont difficiles à commander. Pour le fournisseur, il est donc impossible de faire correspondre la courbe de production de centrales utilisant des énergies renouvelables avec le besoin de consommation de ses clients. En conséquence, il est obligé de revendre l’électricité générée de manière aléatoire qu’il a acheté directement à un producteur. Il va ensuite devoir racheter l’électricité sur la bourse afin qu’elle corresponde au profil de consommation de ses clients. Un fournisseur passe forcément par la bourse d’électricité. Un contrat direct ne sert donc à rien d’un point de vue environnemental. Le producteur peut tout aussi bien vendre son électricité sur la bourse étant donné que le fournisseur passe obligatoirement par celle-ci.

 

  1. Un contrat direct n’apporte rien de plus au producteur.

 

Dire à un producteur qu’acheter son électricité et ses Garanties d’Origine avec un contrat direct a plus d’intérêt pour lui et pour le développement des énergies renouvelables est faux. Cela revient à dire que 2+1 n’est pas égal à 3. Ce qui est important pour le producteur c’est le prix auquel il vend l’électricité et le prix auquel il vend ses Garanties d’Origine. Concernant le prix de l’électricité, il est tributaire de l’évolution du prix de l’électricité sur le marché. Pour la Garantie d’Origine, il peut espérer une rémunération plus ou moins importante en fonction de la qualité environnementale de l’électricité qu’il produit.

 

Donc attention aux discours qui jouent sur la difficulté du consommateur à comprendre comment fonctionne le marché de l’électricité.

 

En résumé :

Seule la Garantie d’Origine permet de s’assurer que votre consommation d’électricité est d’origine renouvelable.

Seule la qualité des moyens de production sélectionnés grâce aux Garanties d’Origine permet de faire une offre d’électricité verte de qualité.

Les offres d’électricité verte fleurissent ce qui est très positif pour l’avenir de notre parc de production. Il y a des offres d’électricité verte de différente qualité mais avant tout c’est un plaisir d’observer que les consommateurs se détournent des centrales nucléaires, à charbon et à gaz !

 

 

 

COP21

La Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) est un accord environnemental relatif au changement climatique conclu entre de nombreux pays. La 21e Conférence des Parties (COP) des Nations Unies s’est tenue à Paris au Parc des expositions de Paris-Le Bourget du 30 novembre au 11 décembre 2015 et a réuni 195 pays. Cette conférence climatique est mieux connue sous le nom de COP21.

La COP 21 est la suite d’une longue série de discussions et négociations. La conférence de Stockholm a lieu du 5 au 16 juin 1972. C’est au cours de ce colloque que la question de l’environnement fut élevée au rang de problème international d’importance majeure. La première occurrence de droit international contraignant dans le domaine de l’environnement fit son apparition. Le Sommet de la Terre de Rio en 1992 a abouti à la création de la CCNUCC. Cette convention-cadre visait à stabiliser les émissions de gaz à effet de serre et à éviter le dérèglement climatique. En 1995, la première COP a été organisée pour réviser le cadre mis en œuvre à Rio. La COP3 a vu l’adoption du Protocole de Kyoto, la COP11 a permis la présentation du Plan d’action de Montréal. La COP15 de Copenhague a abouti à la prise d’engagements en matière de réduction des émissions pour 2012 et la COP17 a engendré la création du Fonds vert pour le climat. Les accords de Durban (2011) visent l’adoption d’un accord universel en 2015 en cherchant à aligner les ambitions des Etats avec l’objectif commun de maintenir le réchauffement climatique en dessous de la barre des 2°C.

Un accord universel et juridiquement contraignant

La COP21 est parvenue à la conclusion d’un accord universel et juridiquement contraignant sur le changement climatique, appelé Accord de Paris. Cet accord vise à contenir le réchauffement climatique à « bien en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C. » Ce texte crée un consensus entre les 196 nations présentes à la conférence. Il nous permettra de lutter efficacement contre le changement climatique et de favoriser la transition vers des économies et des sociétés à faibles émissions de carbone. Pour y parvenir, l’accord met l’accent sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’amélioration de la capacité de la société à s’adapter au changement climatique. Le 22 avril 2016 à New York, 174 pays ont signé et adopté l’accord.

La COP21 est l’une des plus grandes conférences internationales jamais organisées, réunissant 50 000 participants et 25 000 délégués issus de gouvernements, d’organismes intergouvernementaux, d’agences de l’ONU, d’ONG et de la société civile.

Énergie renouvelable

L’Accord de Paris fait de l’énergie renouvelable la source d’énergie que les pays doivent privilégier pour atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés. La consommation d’énergie renouvelable propre et la réduction de leur empreinte carbone ou encore la création d’énergie renouvelable en consommant de l’énergie renouvelable sont autant de façons pour les entreprises d’atteindre ces objectifs globaux.