Où en est le marché des IRECs ?

Voilà maintenant 9 ans que les International Renewable Energy Certificates (IRECs) ont fait leur apparition. Après plusieurs années de développement relativement lent, le marché des IRECs a explosé au cours de l’année 2021. Et les derniers chiffres de l’année 2022 confirment l’engagement des entreprises pour une consommation d’électricité renouvelable à l’international.

Tout comme les Garanties d’Origine en Europe, les IRECs sont des Energy Attribute Certificates (EAC), terme rassemblant les systèmes de traçabilité de l’électricité à travers le monde. Ils sont disponibles en Amérique Latine, en Afrique, en Asie et en Océanie. Jusqu’à maintenant, ces certificats n’étaient pas très demandés ; les entreprises préférant concentrer leurs efforts en Occident. Mais les deux dernières années montrent un réel intérêt des entreprises pour ces produits.

Carte des Energy Attribute Certificates

IRECS carte des energy attributes certificates

Une croissance exponentielle des transactions

Chaque année, le nombre d’émissions et d’annulations d’IRECs double. Les annulations, qui étaient à peine de 25 TWh en 2020, ont pratiquement atteint la barre des 100 TWh en 2022. Le plus enthousiasmant est le volume d’émissions pour cette année, presque 200 TWh. Puisque les acteurs du marché ont tendance à annuler les EAC au début du trimestre de l’année n+1, nous pouvons espérer une forte hausse des annulations en 2023.

Emissions/annulations d’IRECs chaque année (TWh)

La Chine : paradoxale locomotive

Plus forte économie des pays représentés dans le marché, la Chine est logiquement le pays avec le plus de demande. Les grosses industries installées dans le pays s’engagent de plus en plus vers une consommation électrique 100% renouvelable. Depuis l’apparition des IRECs, la Chine représente 35% des annulations effectuées. Le Brésil ne démérite pas avec une part de 17%, suivi d’un peloton dirigé par la Turquie puis dispersée en Amérique Latine et en Asie du Sud Est. L’Afrique est encore peu représentée dans le marché avec à peine 1% des annulations effectuées en 2022.

Part des annulations pour chaque pays depuis 2014

La belle place de la Chine est toutefois trompeuse sur le réel engagement des consommateurs Chinois. Les annulations d’IRECs du pays (60 TWh depuis 2014) ne correspondent qu’à un très faible pourcentage de sa consommation électrique totale (7 425 TWh en 2020)[1]. Sachant que sa production d’électricité renouvelable était de 2 225 TWh en 2020[2], l’offre est illimitée.

Des participants toujours plus nombreux

Une autre bonne nouvelle dans l’évolution du marché des IRECs est son ouverture à de nouveaux pays chaque année. Les derniers en date sont le Laos et la Zambie. C’est une très bonne chose pour les consommateurs qui n’avaient pas à disposition de solution de consommation d’électricité renouvelable.

Nombre de pays émetteurs d’IRECs

De nombreux pays africains ont rejoint le système de traçabilité dernièrement, mais les transactions se font encore rares. Seuls l’Egypte, le Nigeria, l’Ouganda et l’Afrique du Sud arrivent à vendre chaque année des IRECs, alors que le Maroc sort doucement du marché pour des raisons administratives.

Par ailleurs, de plus en plus de producteurs à travers le monde enregistrent leurs installations sur le registre des IRECs pour valoriser leur production renouvelable. C’est aussi une réponse positive à une demande croissante. Plus de 500 nouvelles installations ont été enregistrées en 2022 (+20%) pour atteindre la barre des 3000.

Tous les indicateurs sont au vert pour le marché des IRECs, qui arrive à maturité. Le potentiel est immense et chaque pays, producteur et consommateur est garant du maintient de la bonne dynamique. A terme, la mise à disposition des IRECs dans tous les pays permettra aux entreprises d’atteindre l’objectif d’une consommation électrique 100% renouvelable. Et la transition énergétique à l’échelle globale pourra avoir lieu !


[1] D’après les chiffres de l’Agence Internationale de l’Energy (AIE)

[2] Toujours d’après l’AIE

Électricité d’origine renouvelable : que retenir de 2022 ?

2022 a été particulièrement intense, aussi bien pour le marché de l’électricité d’origine renouvelable que pour Origo ! Retour sur les faits marquants qui ont rythmé l’année.

L’engouement pour l’électricité d’origine renouvelable continue

La première information à retenir, c’est l’engagement toujours plus important des entreprises pour l’utilisation d’une électricité respectueuse de l’environnement. Origo a accompagné 63 entreprises dans leur démarche en 2022. Bienvenue aux 7 nouveaux initiés !

Grâce à l’engagement des entreprises de couvrir 100% de leur consommation électrique à travers le monde, le marché des EAC s’est étendu dans de nouveaux pays. Les clients d’Origo ont ainsi utilisé des EAC provenant de 45 pays différents, soit 6 de plus qu’en 2021. Nous avons aussi participé cette année au premier événement international de l’I-REC Standard à Bangkok… Preuve que le marché des EAC est bel et bien lancé hors des frontières européennes.

Enfin, qui dit consommation d’électricité renouvelable dit aussi consommation de gaz renouvelable. C’est dans cette optique qu’Origo a lancé cette année son offre de fourniture de GO biogaz ! Plusieurs entreprises ont déjà rejoint l’aventure.

Coup d’oeil sur le marché de l’électricité d’origine renouvelable

Cap sur le marché européen des Garanties d’Origine : l’augmentation progressive de la demande et la sécheresse survenue cet été en Europe ont créé une tension sur le marché des GO à partir de la deuxième partie de l’année. Les émissions de GO sont restées stables entre 2021 et 2022 sur la période janvier-septembre (+1%), alors que les annulations ont augmenté de 10%[1]Les prix ont alors grimpé pour atteindre momentanément la barre des 10€/MWh. Conséquence positive, l’Etat français a encaissé un chiffre d’affaires de 125 millions d’euros, soit plus de 7 fois fois le CA de 2021[2]. Une belle somme pour le financement de la transition énergétique.

électricité d'origine renouvelable

Côté réglementation…

D’un point de vue réglementaire et bonnes pratiques, de nombreux changements sont en cours. Le premier est celui des critères techniques de l’initiative RE100. Dorénavant, les entreprises devront s’approvisionner via des centrales de production de 15 ans d’âge maximum. De plus, seules les GO des pays membres de l’AIB ET interconnectés au réseau européen (exit l’Islande par exemple) seront acceptées si un consommateur ne choisit pas d’utiliser des GO nationales.

De son côté, le GHG Protocol s’interroge d’un possible changement des méthodologies de calcul des émissions carbone du scope 2 (émissions de GES issues de la consommation d’électricité). Une consultation est actuellement en ligne. Ce sera peut-être la fin de la possibilité de se cacher derrière la méthode dite de « location base » pour se justifier d’un bilan carbone limité. Cette méthode pourrait être supprimée pour les zones bénéficiant d’un système de traçabilité comme c’est le cas en Europe.

Qu’en est-il de la France ?

Durant l’année, le Parlement français a voté la mise en place d’une traçabilité intégrale (full disclosure) au niveau de la production d’électricité. Celle-ci doit être intégrée dans le prochain décret d’application de la directive européenne. Ce décret ouvrira la possibilité aux producteurs subventionnés de racheter leurs GO à terme. Ce volet permettra de développer des offres de PPA et mettra fin au double comptage du MWh autoconsommé. Enfin, la loi exige plus de transparence de la part des fournisseurs d’électricité qui devront communiquer explicitement l’origine technologique et géographique de l’électricité vendue.

Toutes ces modifications de texte ont donné du grain à moudre à QuiEstVert qui n’a pas manqué de réagir à l’actualité tout au long de l’année. Nous vous recommandons de découvrir leurs différents contenus auxquels nous nous associons. Leur dernier baromètre de la consommation d’électricité verte en France est notamment sorti en novembre dernier. 

Nous espérons que votre année 2022 fut tout aussi enthousiasmante que la nôtre et nous vous remercions pour votre fidélité dans vos lectures !


[1] D’après les chiffres de l’AIB.

[2] D’après les chiffres de EEX.

La ruée vers les Garanties d’Origine

Voilà maintenant 5 mois que les prix du marché des Garanties d’Origine est en hausse. Entre le 1er juillet et la fin novembre 2022, le prix unitaire d’une GO en Europe a quadruplé pour dépasser les 10€/MWh. Cette hausse s’accélère ces dernières semaines, d’environ 1€/MWh par semaine, ce qui s’apparente à un spike. Les acteurs du marché doivent s’adapter. Une question peut donc se poser : jusqu’à quand cela va durer ?

Concernant les GO liées à la production d’électricité de 2022, les acheteurs sont contraints d’attendre l’occurrence d’enchères étatiques, en France, en Italie ou encore au Portugal pour tenter d’obtenir les volumes désirés. Le marché de gré-à-gré offre quant à lui peut de liquidité.

Quelles perspectives pour les Garanties d’Origine en 2023 ?

Alors que l’année 2022 touche à sa fin, les acteurs tentent d’anticiper la trajectoire que prendra 2023. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’une situation au moins équivalente est envisagée. Pour la première fois, une situation de contango est suivie d’un backwardation. C’est-à-dire que les prix de 2023 sont supérieurs à ceux de 2022 (contango) mais que les années suivantes sont moins chères que 2022 et 2023 (backwardation). La synthèse des prix du marché de gros ci-dessous ne l’illustre pas encore mais des transactions pour 2023 sont faites au-delà des prix de 2022.

Évolution du prix des Garanties d’Origine

évolution prix garanties d'origine
Source : Commerg [1]

Les acteurs du marché anticipent donc une tension qui se poursuit après l’année 2022, marquée par une forte sècheresse dans le sud de l’Europe. La question d’un « retour à la normale » concernant la production d’hydraulique reste en doute. La production des trois derniers mois (août, septembre, octobre) est inférieure de 10% à l’année précédente.[2]

Au-delà de cela, la tension vient d’une demande structurellement en hausse. Le marché pourrait donc rester short de manière durable. En effet, la production d’électricité renouvelable ne représente que 40% de la consommation européenne. Si la demande pour cette électricité dépasse cette part, le marché doit envisager l’investissement dans de nouveaux moyens de production. Néanmoins, un doute persiste sur la possibilité d’un marché tendu au-delà de 2024. Il en résulte des prix relativement attractifs sur les années 2024 et 2025.

Quelle stratégie d’achat pour les utilisateurs ?

Les prix spots (production de l’année en cours) peuvent continuer d’augmenter ou se stabiliser à un niveau élevé. Cela risque d’engendrer progressivement un alignement des prix forward autour de 10€/MWh. 2023 est déjà aligné, 2024 et 2025 pourraient le faire également. Si les prix spot baissent, la situation de contango reprendra probablement sa place habituelle et les prix forward redeviendront supérieurs aux prix spots, mais à quelle hauteur ? L’attente d’une baisse des prix spot pour se couvrir à terme peut donc être risquée.

La tendance pour l’année 2023 reste donc à la hausse. Les producteurs et fournisseurs de GO estiment que la production hydraulique ne reviendra pas à la normale de sitôt, alors que la demande continue de croître. Une stratégie d’achat à long terme peut-être une solution pour les consommateurs afin de limiter l’envolée budgétaire de la démarche.


[1] Ces prix représentent la moyenne entre les prix demandés par les producteurs et les prix proposés par les revendeurs, sur le marché de gros européen. Ils ne représentent pas exactement la réalité du marché de détails, qui dépend de nombreux autres facteurs.

[2] https://ember-climate.org/countries-and-regions/regions/europe/

Le marché des Garanties d’Origine prend de la valeur

Cette année 2022 est sans aucun doute une année charnière pour le marché des Garanties d’Origine en Europe. Le prix des GO atteint enfin des valeurs significatives. Ainsi, les consommateurs augmentent la rentabilité d’une production d’électricité renouvelable. Et l’Europe s’assure une plus grande indépendance énergétique tout en répondant efficacement à la crise climatique.

Marché des Garanties d’Origine : une question de tensions entre l’offre et la demande

La sécheresse de cet été a bel et bien eu une incidence sur le volume de Garanties d’Origine émises sur le marché. Entre janvier et août 2022, le volume de GO émises est légèrement inférieur à celui de 2021 (-0.7%) alors que les émissions sont habituellement à la hausse (+15% entre 2020 et 2021). A l’inverse, le nombre de GO annulées (toutes périodes de production confondues) en 2022 est nettement supérieur à celui de 2021 sur la même période (+12%) [1]. La demande est donc en nette hausse tandis que l’offre est en baisse, insufflant une crainte de tensions entre l’offre et la demande sur certains produits. Un manque de liquidité est parfois même bien présent.

Un prix unitaire historique

Cette situation a évidemment un impact sur les stratégies d’achat et de vente des acteurs du marché, et donc sur le prix unitaire de la GO. Les producteurs conservent le plus longtemps possible leur stock de GO en raison notamment du risque d’une production trop faible pour couvrir leurs engagements. Avec la hausse des prix, le volume de transactions baisse. Une première raison est l’atteinte plus rapide des limites de crédits que les entreprises s’octroient sur le marché de gros. La faible liquidité du marché de gros oblige les acheteurs à se reporter sur les enchères proposées par les Etats, qui, de ce fait, réalisent des performances.

évolution du prix de marché des Garanties d'Origine
Source : Commerg [2] (au 21/08/2022)

Doit-on s’attendre à une situation éphémère ou un réel changement sur le marché des Garanties d’Origine ?

La succession de plusieurs phénomènes ont permis d’arriver jusque-là : la baisse de la production hydraulique, une hausse de la demande de plus en plus forte et le retrait du Royaume-Unis du marché prévu en 2023. Les consommateurs restent toutefois engagés dans la démarche malgré des factures bien plus importantes.

Une production hydraulique revenue à la normale pourrait faire baisser le prix de la GO. En revanche, une sortie du marché de la Norvège, ajoutée à une demande toujours plus forte et à un climat de moins en moins propice à une production électrique suffisante feraient encore plus grimper la valeur des Garanties d’Origine.

L’essentiel est que les Garanties d’Origine ont maintenant une réelle valeur monétaire permettant de booster la transition énergétique. Les consommateurs s’engagent de plus en plus dans la démarche de consommation d’électricité renouvelable malgré la hausse des prix. Les producteurs d’électricité doivent accélérer la transition énergétique pour répondre à cette demande, avant que celle-ci ne soit plus satisfaite.


[1] D’après les chiffres de l’AIB

[2] Ces prix sont la moyenne entre les prix demandés par les producteurs et les prix proposées par les revendeurs, sur le marché de gros européen. Ils ne représentent pas exactement la réalité du marché de détails, qui dépend de nombreux autres facteurs.

Le prix des Garanties d’Origine s’envole !

Ces dernières semaines, le prix des Garanties d’Origine s’est envolé de manière spectaculaire. En cette fin du mois d’août, une GO standard peut être vendue par un producteur entre 3€ et 3,50€. Jamais à l’échelle européenne la valeur du marché n’avait atteint de tels sommets. Une nouvelle situation qui aura forcément des conséquences.

C’est évidemment une très bonne nouvelle pour la transition énergétique du réseau européen. Les producteurs ou les États via les enchères perçoivent une meilleure rémunération pour l’électricité produite avec des énergies renouvelables. En France, les enchères ont rapporté à l’État plus de 51 M€ sur les productions de janvier à mai 2022. C’est déjà presque deux fois plus que sur l’ensemble de l’année 2021.

Résultat des enchères par mois de production

prix des garanties d'origine et enchères
Source : DGEC

Mais pour savoir si cette situation est pérenne, il est important d’étudier les raisons de ce chamboulement.

Une demande toujours plus forte qui explique l’évolution du prix des Garanties d’Origine

Avant même cette augmentation brutale, les prix se maintenaient depuis quelques mois à un niveau proche des records connus en 2018, autour des 2€/MWh. La demande en est la principale responsable, elle qui reste l’un des moteurs centraux à l’évolution du marché. Depuis 2021, les fournisseurs de Garanties d’Origine répondent à des besoins de plus en plus nombreux.

Annulation de Garanties d’Origine, par an (AIB)

prix des garanties d'origine et annulation de GO
Source : AIB

La baisse de l’année 2020 peut être en partie expliquée par une consommation d’électricité plus faible au cours de cette période marquée par le ralentissement économique dû aux mesures sanitaires. Sur la période de janvier à mai, nous remarquons une augmentation des annulations de 58 TWh (+12%) entre 2021 et 2022, ce qui n’est pas négligeable.

La démocratisation des offres vertes des fournisseurs d’électricité donne plus de visibilité à la démarche de consommation d’électricité renouvelable. Cette nouvelle popularité multiplie les demandes des particuliers et des PME. Les acteurs du marché sont donc rassurés sur l’évolution positive de la demande et peuvent maintenir des prix élevés.

Par ailleurs, les grandes entreprises prennent conscience de leur responsabilité dans le combat contre le changement climatique. Leur engagement est soutenu par des initiative telles que le SBT ou le RE-100. Leurs besoins en volume sont nettement plus importants et peuvent donc rapidement chambouler le marché. Les producteurs qui vendent au plus offrant se retrouvent dans une meilleure situation de négociation.

Une production hydraulique au plus bas

La sécheresse historique que l’Europe du sud connait cet été a un impact sur de nombreux domaines, notamment la production d’électricité hydraulique. Afin de maintenir un niveau d’eau minimum dans les réservoirs, la production d’électricité des barrages hydrauliques fut limitée, notamment en France et en Italie. Au nord, les pays Scandinaves ont choisi de prioriser le remplissage des réservoirs et anticiper un éventuel faible apport d’eau, au dépend de la production d’électricité dédiée à l’export.

prix des garanties d'origine et production hydraulique
Source : Ember (*données de janvier à juin)

Ces pays sont les principaux exportateurs de GO sur le marché européen, notamment grâce à leur production hydraulique. C’est donc un volume important, en général à moindre coût, qui n’a pas pu être mis en vente. Les futurs chiffres de l’AIB pour les émissions issues de la production de cet été devraient le confirmer.

L’offre étant réduite en même temps que la demande augmente, les prix ont logiquement augmenté.

Les prix des Garanties d’Origine pour 2022 plus élevés que pour 2023 !

Le constat le plus surprenant de ces dernières semaines est l’inversion des prix forward [1] pour former un « backwardation« . Généralement, le prix unitaire d’une GO a tendance à être plus élevé pour les années futures. Cette forme classique est appelée un « contango ». Mais depuis peu, le prix du marché des GO de 2023 et 2024 est inférieur à celui de 2022. Les acteurs estiment que la sècheresse pèse essentiellement sur l’électricité produite au cours de l’année 2022.

Les producteurs rachètent des GO pour couvrir leurs ventes forward alors que des fournisseurs et consommateurs accélèrent leurs achats sur cette même période. A noter tout de même que les GO d’une année de production peuvent être utilisées pour l’année de consommation suivante dans beaucoup de pays européens. Il est donc d’autant plus étrange d’observer une courbe forward en backwardation.

Évolution du prix unitaire d’une Garantie d’Origine hydraulique

prix des garanties d'origine hydrauliques
Source : Commerg[2]

Un autre facteur que la sécheresse actuelle explique ce backwardation. Le Royaume-Uni a confirmé qu’il n’autoriserait plus l’importation de GO Européennes sur son territoire. Sur l’année 2021, le pays importait près de 65 TWh de GO [3], soit l’équivalent de la demande Française ! Une demande conséquente qui sera retirée du marché dès avril 2023. Logiquement, les acteurs anticipent cette baisse de la demande, impactant le prix du marché mais uniquement à partir de 2023.

La situation actuelle du marché vient donc d’une succession de conjonctures favorables. Les prix vont-ils se maintenir aux niveaux que nous connaissons actuellement ? Ce qui est sûr, c’est que la demande est belle et bien présente, de bon augure pour le futur du marché.


[1] La notion de forward correspond à la production des années futures

[2] Ces prix sont la moyenne entre les prix demandés par les producteurs et les prix proposées par les revendeurs, sur le marché de gros européen. Ils ne représentent pas exactement la réalité du marché de détails, qui dépend de nombreux autres facteurs.

[3] D’après les chiffres d’Ofgem traités par Origo.

Vers un changement des critères RE100 ?

Va-t-on vers une évolution des critères RE100 ? L’initiative RE100 rassemble des multinationales engagées dans la consommation d’électricité d’origine renouvelable. En début d’année, elle a ouvert une consultation sur des propositions de modification de ses critères techniques. Évidemment, cela concerne en partie les Energy Attribute Certificates.

RECS International a répondu à cette consultation. En tant que membre de l’association et partenaire de plusieurs entreprises adhérentes à RE100, Origo se joint à la réponse de RECS. Nous vous faisons part de nos avis sur la question.

Les frontières du marché électrique européen remises en cause

La première modification des critères RE100 proposée concerne les frontières du marché électrique européen. Actuellement, une entreprise européenne peut utiliser des Garanties d’Origine dans tous les pays de l’Union européenne ou appartenant à l’Espace Economique Européen [1]. Or, de nombreuses entreprises adhérentes à RE100 soutiennent également le Carbon Disclosure Project (CDP)… Projet qui considère le périmètre de l’AIB [2] comme l’unique marché européen. Cette contradiction entre les deux organisations est problématique. Dans cette optique, la RE100 souhaite s’aligner aux contraintes du CDP pour simplifier la situation.

Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Une entreprise située en Roumanie peut – pour le moment – acheter une GO issue d’un pays membre de l’AIB pour sa consommation (appelée ex-domain). Ne faisant pas partie de l’AIB, elle ne pourra plus le faire si la RE100 s’aligne sur les critères du CDP.

RECS International recommande de limiter les frontières du marché aux membres de l’AIB et/ou de l’UE/EEE/AELE. Cela permettrait de reconnaitre les règles de l’EECS [3] et celles du marché européen définies par la loi. L’AIB ne doit pas avoir plus de poids que les différentes organisations européennes concernant la revendication d’une consommation d’électricité renouvelable.

Au-delà de donner une dimension juridique aux standards de l’AIB et de l’EECS, cette redéfinition des frontières du marché limiterait de nombreuses entreprises. Faute de solutions simples dans certains pays exclus, elles ne pourront pas atteindre les 100% de consommation d’électricité renouvelable.

évolution des critères re100

Critères RE100 : l’élargissement de l’approvisionnement de l’électricité dans certains cas

La RE100 souhaite donner la possibilité aux consommateurs d’un pays d’utiliser des EAC de pays ayant une connexion physique. Pour l’heure, en dehors du marché européen et nord-américain, les membres de l’initiative doivent revendiquer une consommation d’électricité renouvelable provenant du même pays de consommation.

Le changement de stratégie devrait toutefois remplir différentes conditions :

  • La participation à un PPA ou l’achat d’EAC,
  • Le volume d’électricité revendiqué doit être physiquement échangé par le(s) producteur(s) via les interconnexions électriques entre les deux pays,
  • La délivrance d’EAC reconnus dans les deux pays doit être spécifiée dans le PPA,
  • Un mix résiduel doit être calculé dans les deux pays concernés.

RECS International encourage les utilisateurs à acheter une électricité renouvelable issue du même marché que la consommation. Lorsque cela est nécessaire, l’organisation accepte l’utilisation d’EAC provenant d’un marché voisin. RECS considère que l’existence d’une capacité de transport physique entre deux pays justifie la possibilité d’utiliser des EAC pour les deux pays indistinctement. La nécessité de vérifier les flux physiques n’est pas pertinente, car c’est complexe et théoriquement injustifié. Nous pensons qu’il faudrait se soucier davantage de la saturation des interconnexions que d’un sens du flux.

C’est une bonne chose que de laisser aux entreprises la possibilité d’acheter des EAC à leur pays voisins. Cela obligera peut-être les pays d’où vient la consommation à mettre en place des systèmes pour soutenir le développement local des EnR. Par ailleurs, cela permet aux consommateurs de bénéficier d’une liquidité suffisante pour s’engager, tout en ayant un impact sur des zones électriques interdépendantes.

Une consommation d’électricité provenant de centrales de moins de 15 ans intégrée dans les nouveaux critères RE100

La RE100 souhaite enfin intégrer une limite de 15 ans d’âge aux centrales de production couvrant la consommation de ses membres. L’organisation justifie cela par une volonté d’accélérer la transition du réseau électrique mondiale plutôt que de s’appuyer sur les capacités existantes.

RECS International pense que ce type de démarche devrait être laissé à la stratégie de chaque entreprise. De plus, de nombreux labels permettent déjà de valider une stratégie avec un impact supplémentaire que le simple achat d’EAC. Parmi eux, EKOenergie, TUV, Green-e, etc.

Chez Origo, nous sommes alignés avec la position de RECS International. Nous estimons que la complexification des critères décourage les entreprises à atteindre leur objectif de 100% de couverture de leur consommation électriques via des EAC renouvelables. Or, c’est cette volonté d’atteindre un mix 100% renouvelable qui va peser durablement et efficacement sur le marché. Cela passera par l’investissement dans de nouveaux moyens de production ainsi que dans la maintenance des moyens existants.

En conclusion, nous pensons que la RE100 devrait garder une certaine flexibilité dans ses critères, pour recruter de nouveaux membres. Plus la demande en énergies renouvelables sera grande, plus les marchés et les organisations gouvernementales devront y répondre par des moyens conséquents. Pour cela, la RE100 doit accompagner les entreprises dans leur démarche en tenant compte des difficultés physiques et législatives existantes. La maturité des marchés viendra naturellement par la suite.


[1] https://www.there100.org/sites/re100/files/2020-10/Note%20on%20Market%20Boundaries.pdf

[2] Association of Issuing Bodies : association des pays suivants les mêmes règles de certification et de marché des GO

[3] European Energy Certification System : standard de certification des pays membres de l’AIB

Le marché mondial des Energy Attribute Certificates s’envole !

Le marché des Energy Attribute Certificates s’est bien porté en 2021. L’année des Garanties d’Origine a été marquées par de nouvelles réglementations, en France ou en Europe, mais aussi par une forte hausse des prix. Les I-RECs sont quant à eux devenus un véritable marché et certaines zones connaissent déjà des tensions entre l’offre et la demande. Quels impacts ces chamboulements ont-ils eu sur le volume des transactions ? Regardons ce que nous disent les chiffres de l’AIB [1] et d’I-REC Standard [2].

Une hausse continue de la demande d’Energy Attribute Certificates

Le marché des Garanties d’Origine poursuit d’année en année sa marche en avant. Pour la première fois depuis la création des GO, deux caps ont été atteints : celui des 700 TWh de GO émises et celui des 600 TWh annulées. Entre 2020 et 2021, la production d’énergie renouvelable tracée par des Garanties d’Origine a augmenté de 10%. Malgré une forte hausse du prix unitaire, les annulations ont elles aussi augmenté l’année dernière (+10,7%). Cette tendance témoignage d’une demande assumée des consommateurs.

marché des energy attribuâtes certificates
Source : AIB

À noter que seules les GO EECS (European Energy Certificate System) intégrées au hub de l’AIB sont ici comptabilisées.

Concernant les I-RECs, bien que le marché soit moins mature que celui des GO, la croissance est exponentielle. Les volume d’émissions et d’annulations ont plus que doublé entre 2020 et 2021. Les transactions ont même été multipliées par 10 depuis 2018.

marché des IRECS
Source : I-REC Standard

Cette forte augmentation est notamment due à une ouverture du marché sur plusieurs pays, principalement en Amérique latine.

Des marchés portés par quelques pays

Le marché des GO est traditionnellement approvisionné par les mêmes locomotives que sont les pays nordiques, suivis par l’Italie et la France. Les pays de la péninsule ibérique permettent d’augmenter le volume disponible grâce à une hausse de leurs émissions en 2021. Le Portugal a notamment mis en place des enchères similaires à celles que nous connaissons en France.

émissions des GO energy attribute certificates
Source : AIB

L’Allemagne n’émet quant à elle encore que très peu de GO du fait de l’interdiction pour les producteurs bénéficiant de subventions de les marchander. Elle reste toutefois le principal consommateur d’électricité d’origine renouvelable d’Europe avec une demande qui frôle les 120 TWh. S’en suit un peloton composé dans l’ordre décroissant des Pays-Bas, de l’Italie, de la France, de la Suède et de l’Autriche et la Suisse, avec une demande entre 60 et 40 TWh. Contrairement à l’Allemagne, la Norvège connait un écart abyssal entre les émissions et la demande locale (-125 TWh).  

annulation de GO energy attribute certificates
Source : AIB

De manière encore plus flagrante que les Garanties d’Origine, le marché des I-RECs est dirigé par une poignée de pays. La Chine domine largement le marché avec plus de 25 TWh d’I-RECs émis pour près de 20 TWh d’annulations. A savoir que les I-RECs Chinois sont souvent utilisés pour couvrir la consommation de pays voisins dont les solutions de consommation d’électricité renouvelable sont difficilement accessibles.

Le Brésil et la Turquie tiennent quant à eux le marché dans leur région respective. D’autres pays en Amérique Latine et en Asie arrivent toutefois à répondre à la demande des consommateurs locaux. Nous remarquons par ailleurs que le continent Africain est en retard à ce sujet.

émissions et annulations d'IRECS
Source : I-REC Standard

La Norvège et l’Allemagne : illustrations des nombreux échanges de Garanties d’Origine

Depuis plusieurs années maintenant, la Norvège et l’Allemagne sont respectivement largement exportatrices et importatrices de Garanties d’Origine. L’Italie exporte elle aussi énormément, à cause d’une demande encore trop faible par les consommateurs Italiens comparée à l’offre, à l’instar de la France et de la Suède. Les Pays-Bas, dont la production est bien inférieure aux autres pays mentionnés, sont alors obligés d’importer des GO pour répondre aux attentes des consommateurs. 

importations et exportations de garanties d'origine en europe
Source : AIB

Le marché des Energy Attribute Certificates continue sa montée en puissance. Celui des I-RECs est même en pleine explosion. La demande augmente d’année en année, notamment dans les pays les plus consommateurs d’électricité. C’est un signe positif qui doit être confirmé et accentué dans les prochaines années. Il est notamment envisageable que le marché européen des GO soit fondamentalement court dès l’année 2023, tandis que l’année 2022 des I-RECs envoie pour le moment des signaux forts et sera probablement encore plus belle que 2021.


[1] Association of Issuing Bodies : organisme rassemblant l’ensemble des registres nationaux participants au marché des GO.

[2] L’International Renewable Energy Certification Standard : équivalent du marché des Garanties d’Origine à l’international (hors Amérique du Nord, Australie et Japon).

Une année 2021 record pour les Garanties d’Origine en France !

Après une année 2020 en baisse, le marché français des Garanties d’Origine est nettement reparti à la hausse pour connaître une année 2021 record. Les derniers chiffres d’EEX en date indiquent en effet une nette augmentation des transactions de GO issue de la production 2021 dans le pays. De bonne augure pour la suite !

Un taux d’utilisations sans précédent

La première statistique mettant en lumière cette nouvelle est le nombre d’annulations (=utilisations) des Garanties d’Origine. Plus de 25 TWh supplémentaires de GO 2021 ont été annulées par rapport à 2020, portant le total à 68 TWh au 25 avril 2022. C’est le plus gros total et la plus forte hausse depuis l’apparition du marché en France.

Source : EEX et RTE

En rapportant ce chiffre à la consommation d’électricité totale des Français en 2021 (468 TWh[1]), nous obtenons un taux d’annulation de 14,5%. La consommation d’électricité d’origine renouvelable française est la plus importante jamais enregistrée.

Un intérêt plus fort pour les Garanties d’Origine françaises

Deux autres informations sont à retenir : les émissions et les utilisations des GO françaises.

Les émissions frôlent pour la première fois les 100 TWh, bien aidées par les enchères qui ont fait carton plein. Elles se rapprochent de plus en plus du niveau de la production[2], signe que les acteurs du marché y voient une opportunité commerciale.

Les GO françaises sont en effet plus utilisées pour la consommation des Français en 2021 (46 TWh) qu’en 2020 (30 TWh). Néanmoins, cela ne compense pas la hausse de la demande. C’est donc l’intérêt européen qui en profite, illustré par une exportation des GO françaises historique. Plus de la moitié des GO émises en 2021 ont trouvé preneur à l’étranger (58,2 TWh, le double qu’en 2018).

Une confirmation dans les années suivantes ?

Les consommateurs Français ont-ils enfin entamé leur transition énergétique ? Ou la tendance va-t-elle s’essouffler ?   

D’après les chiffres des premières enchères sur la production de janvier 2022, la trajectoire est très positive. L’Etat, comme au cours de toute l’année 2021, a réussi à vendre la totalité des GO proposées (4,2 TWh). La différence cette fois-ci est que le prix moyen est trois fois plus élevé que la moyenne annuelle 2021, signe que la demande est bien présente. L’Etat a donc enregistré un chiffre d’affaires record sur une session avec un résultat de 8 millions d’euros, contre un peu plus de 2 millions d’euros en moyenne sur les sessions 2021. Nous pouvons donc imaginer une poursuite de l’évolution positive du marché des GO en France pour cette année.

Les consommateurs français ont prouvé l’année dernière que l’intérêt pour l’électricité renouvelable faisait son chemin. Espérons que l’année 2022 confirme la tendance positive pour que la France devienne enfin un acteur majeur de la transition énergétique du réseau électrique européen.


[1] Source : RTE

[2] Source : RTE

Année 2021 réussie pour les enchères de Garanties d’Origine

Depuis septembre 2019, l’Etat organise des enchères de Garanties d’Origine provenant de la production d’électricité renouvelable bénéficiant des subventions. Les dernières enchères portaient sur les Garanties d’Origine issues de la production de décembre 2021. C’est donc l’occasion de revenir sur l’ensemble des enchères de l’Etat en 2021 et d’en tirer des conclusions.

Bilan des enchères de Garanties d’Origine : la demande est là

L’Etat a réussi à vendre la totalité du volume qu’il a mis en vente sur l’année. Une performance particulièrement notable sachant que 100% des volumes à sa disposition ont été mis en vente chaque mois, excepté pour janvier (50%) et février (75%). L’Etat a donc pratiquement valorisé l’ensemble de la production qu’il subventionne, preuve que la demande existe bel et bien.

Plus de 43,3 TWh ont trouvé preneur pour 2021. Notons qu’en 2020 seulement 15,7 TWh avaient été vendus, soit une augmentation de 177% !

enchères de garanties d'origine et volume vendu
Source : EEX

Un prix de vente proche du marché de gré-à-gré européen

Sur l’année complète, l’Etat a remporté plus de 28 millions d’euros. C’est 10 fois plus qu’en 2020 ! Vendre 100% du volume à sa disposition est une chose, mais le vendre au prix du marché de gros en est une autre. Cela signifie qu’en plus d’ajouter chaque mois environ 4 TWh au marché européen, l’Etat arrive à le vendre à des prix similaires aux prix de l’OTC [1]. On pourrait pourtant s’attendre à ce qu’un volume si conséquent ne trouve pas preneur, ou alors que la surabondance fasse baisser les prix. Mais le fait est que sur les douze sessions d’enchères, huit d’entre elles ont atteint un prix moyen supérieur au prix moyen sur le marché de gré-à-gré.

enchères de garanties d'origine prix moyen
Source : EEX et Commerg

Au-delà d’une demande importante à l’échelle européenne, qui permet la vente des volumes mis aux enchères, certains aspects des GO concernées sont valorisés. Le premier aspect est le principe de mettre en vente des GO issues d’une production d’un mois bien défini. En France, le mois de production de la GO doit correspondre au mois de la consommation. Les enchères répondent donc au besoin des acheteurs de couvrir la consommation mensuelle de leurs clients. La mensualisation explique que certains acteurs proposent un prix élevé afin de s’assurer de l’obtention de GO relatives à un mois de production défini. De plus, il y a la possibilité pour les acheteurs de cibler des GO spécifiques, avec une technologie de production et une région particulières, voir même une centrale de production définie. Certains affichent donc un prix plus élevé pour s’assurer de récupérer les GO souhaitées.

Résultat des enchères de Garanties d’Origine : tour d’horizon des régions

Attardons-nous sur la répartition de la production d’énergie renouvelable subventionnée dans nos régions.

enchères des garanties d'origine résultats par région
Source : EEX

L’aménagement urbain de l’Ile-de-France ne permet pas la production d’énergies renouvelables en grande quantité… À l’inverse des régions Grand-Est et Hauts-de-France, dont les grands espaces permettent l’installation massives d’éoliennes. Globalement, l’éolien est l’énergie la plus en vue, du fait des nombreux investissements durant la dernière décennie. Des régions sont toutefois plus équilibrées, comme l’Auvergne-Rhône-Alpes (ARA), la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie. À noter que de nombreuses centrales hydroélectriques, notamment d’ARA, vont bientôt sortir des obligations d’achat de l’Etat. L’offre hydraulique sera donc de moins en moins disponible via les enchères et les fournisseurs devront s’entendre avec les producteurs afin d’acheter les GO au juste prix.

Contrairement aux enchères de 2020, qui laissaient penser que l’Etat aurait du mal à trouver preneur pour l’achat de ses GO, l’année 2021 fut une année pleine en tout point. Cela signifie que la demande existe, et c’est une bonne nouvelle. Espérons que l’année 2022, avec l’application des nouvelles réglementations, confirmera cette tendance.


[1] OTC = marché de gré-à-gré, où il n’y a pas d’interlocuteur entre l’acheteur et le vendeur