Vers une diversification de l’origine des garanties d’origine

  • La garantie d’origine, un outil de valorisation de l’électricité verte :

Les garanties d’origine permettent d’apporter une rémunération supplémentaire aux producteurs d’électricité verte. Choisir de consommer de l’électricité verte permet de la rendre les énergies renouvelables plus compétitives que les énergies fossiles. C’est lorsque suffisamment de personnes feront le choix d’une électricité de qualité, l’électricité verte, que les énergies renouvelables pourrons se développer de manière efficace et durable. ( pour plus de détails, reportez vous à notre dossier sur la question : http://www.electricite-renouvelable.com/financement-du-renouvelable-quelle-politique-et-quels-resultats/) .

  • Vers une diversification de l’origine des garanties d’origine :

Les centrales hydroélectriques sont aujourd’hui les principales sources d’électricité renouvelable. Cependant, nous assistons en ce moment à une diversification des sources, et cela va s’accentuer dans le futur. En effet, les investissements massifs réalisés en Europe dans l’éolien, le photovoltaïque et dans une moindre mesure la biomasse, permettront d’augmenter progressivement les sources d’énergies renouvelables.

Par ailleurs, la volonté de passer à une traçabilité complète, incluant la production électrique renouvelable subventionnée permettra également d’augmenter les sources disponibles.

Cette évolution vers plus de diversité dans l’origine de l’électricité certifiée permet d’entrevoir à l’avenir un plus grand choix pour les acteurs désireux de consommer de l’électricité verte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Ademe met en place une plateforme publique pour améliorer le reporting carbone des entreprises

Un nouvel outil de reporting

L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), organisme gouvernemental rattaché aux Ministères de l’Ecologie et de l’Education, a rendu publique la mise en ligne d’une plateforme de reporting carbone. Destinée aux entreprises et aux institutions, cette base de données permettra selon ses promoteurs de faciliter la prise en main et la réalisation d’un bilan carbone.

 Rappelons en effet que depuis 2010, les entreprises de plus de 500 salariés, les services de l’Etat, les collectivités territoriales de plus de 50 000 habitants et les établissements publics de plus de 250 agents ont l’obligation réglementaire de réaliser un bilan de leurs émissions carbonées. Or, seuls 38% des établissements publics, 56% des entreprises et 60% des collectivités concernées ont rempli cette obligation.

Bilan-Ges :

La plateforme de l’Ademe, pragmatiquement nommée « Bilan-Ges » (http://www.bilans-ges.ademe.fr/), cherche donc à remplir le fossé séparant les faits et les objectifs. Elle dispose pour cela de solides arguments :

  • L’utilisation de la plateforme et l’accès à la base de données (la Base Carbone) est ouverte à tous et entièrement gratuite.
  • Une interface didactique et pédagogique, qui rappelle les enjeux de la comptabilité carbone et permet une approche sectorielle.
  • L’accès à un forum et la possibilité de participer à la gouvernance de la structure, ainsi qu’un accent mis sur la transparence.

A ce jour, la plateforme compte déjà plus de 2300 inscrits et a permis la publication de 56 bilans GES. Parmi les inscrits, citons des entreprises comme Adidas France ou la branche Ouest de Système U, ainsi que le groupe de presse Nice-Matin.

Origo vous permet de réduire votre bilan carbone :

Enfin, pour les entreprises et les organismes publics concernés, il est bon de préciser que les garanties d’origine permettent une singulière réduction du bilan carbone, en impactant sur le bilan de Scope 2. Pour en savoir plus, lisez notre article consacré à ce sujet et si derechef les garanties d’origine vous interpellent, Origo saura vous répondre et vous conseiller.

La commande publique, levier privilégié des villes pour lutter contre le changement climatique

Jeudi 26 mars dernier, à neuf mois de la conférence de Paris sur le climat, 32 maires et élus de métropoles européennes se sont donnés rendez-vous à Paris pour débattre et prendre des mesures concrètes dans la lutte contre le changement climatique.

 Les villes, espaces géographiques et sociaux en constante mutation, hébergent désormais plus de la moitié de la population mondiale. De ce fait, et parce qu’elles abritent la majeure partie de l’activité économique et des activités humaines en général, les villes émettent 70% des émissions globales de gaz à effet de serre. Agir est donc urgent, et c’est dans l’optique de pousser pour un « accord global et contraignant » que les leaders des grandes villes européennes se sont réunis à Paris.

  • Des objectifs quantifiables :

Pour peser dans les tractations climatiques mondiales, les villes se doivent d’arriver à la table des négociations avec des mesures concrètes. A Paris, les 32 villes présentes se sont donc engagées à réduire volontairement leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40% à l’horizon 2030. En prenant cette voie, elles confirment et appuient l’objectif européen cherchant à diminuer l’émission de GES des 28 de 40% à l’horizon 2030.

  • Une commande publique plus verte, principal levier d’action :

 Atteindre cet objectif ambitieux ne se fera pas sans mesures concrètes, et c’est conscients de cela que les édiles locaux ont annoncé dans un communiqué les principaux leviers qui seront utilisés. Parmi ces outils, verdir la commande publique de ces villes représente sans doute l’opportunité la plus grande d’opérer un changement de grande ampleur vers des villes plus vertes. Espérant un effet d’entraînement, les villes vont miser sur trois grands axes :

  1. L’accroissement de la part des véhicules hybrides et électriques dans le parc automobile de ces municipalités,
  2. La mise en circulation de véhicules de collecte et de propreté urbaine fonctionnant au gaz naturel,
  3. Et enfin l’augmentation de la part de l’électricité renouvelable dans le mix de consommation des municipalités, c’est à dire l’utilisation de garanties d’origine pour la couverture de leur consommation d’électricité.

Pour retrouver la déclaration de Paris, suivez le lien ci-dessous :

http://www.paris.fr/accueil/environnement/paris-et-villes-europeennes-se-mobilisent-pour-le-climat/rub_9654_actu_154571_port_23775

 

Vers une Europe de l’énergie : les propositions des gestionnaires de réseau européens

L’Union de l’énergie est un projet d’envergure, proposé et précisé par la Commission Juncker dans un communiqué du 25 Février dernier (voir notre article consacré à ce sujet).

Les gestionnaires de réseaux électriques européens, qui par leur situation d’interconnexion et leur métier sont particulièrement concernés par la question, ont publié et mis en avant une série de propositions dans le cadre de leur association à l’échelle européenne, ENTSOE (voir le glossaire). De ce rapport, nous pouvons retirer plusieurs propositions clés.

Les propositions centrales :

– Appliquer de manière complète et entière la législation existante à travers l’adoption et la mise en place des dix principes des réseaux électriques européens, qui sont une base essentielle d’un grand marché intérieur de l’électricité.

– Faciliter les investissements dans les projets d’infrastructures transeuropéens en lançant une communication communautaire supportant publiquement ces projets.

– Assurer une meilleure coordination entre les politiques énergétiques nationales et communautaires des pays membres, notamment en ce qui concerne la sécurité d’approvisionnement et la constitution du mix énergétique.

– Permettre une meilleure coordination régionale pour prévenir et gérer les situations de tensions énergétiques : coupures, désynchronisation du réseau.

– Développer la recherche et l’innovation, principalement dans le stockage de l’énergie.

– Améliorer le marché européen de l’électricité tel qu’il existe, notamment en permettant une meilleure intégration de l’électricité verte par une mise en avant du consommateur et des solutions de marché.

Après l’Espagne, la Bulgarie arrête son soutien aux renouvelables

Le Parlement bulgare a amendé sa loi sur l’énergie et a abrogé la possibilité pour les projets d’énergies renouvelables de profiter dorénavant des tarifs d’achat garantis. Cet amendement a été voté dans une tentative de réduire le déficit du secteur de l’énergie et d’alléger le poids que représentent les taxes vouées au financement de ces tarifs d’achat garantis sur le pouvoir d’achat des consommateurs.

La Bulgarie se retrouve ainsi dans la même position que l’Espagne, à laquelle nous avons consacré un article (voir l’article) récemment.

  • La fin de la croissance exponentielle du secteur des EnR :

Ces généreux tarifs d’achat garantis accordés pour 20 ans ont permis une très forte croissance des installations solaires et éoliennes. Ainsi, l’ensemble des champs d’éoliennes totalisait une puissance de production de 177 MW en 2009 et 500 MW en 2010, soit une multiplication par quasiment trois en un an de la puissance installée. Le solaire PV a connu une croissance encore plus importante, puisque la capacité installée est passée de 6MW en 2009 à 1000 MW en 2013.

Au final l’objectif de 16% de renouvelables dans le mix énergétique, fixé pour 2020, a été atteint dès la fin 2013.

  • Un coût non soutenable :

 La mise en place de ces très généreux tarifs d’achat garantis a donc créée un important effet d’aubaine et l’engouement important des acteurs du secteur a conduit à des dépenses bien plus importantes que celles prévues par le gouvernement. Ainsi, la compagnie nationale d’électricité, chargée de racheter l’électricité aux producteurs EnR à prix garantis a vu son déficit se creuser et atteindre 1,6 Milliard d’euros. De plus, les consommateurs, particuliers et professionnels, qui in fine ont été chargés de supporter le poids de cette ambitieuse politique sur leurs factures, ont largement protesté. Et au final, c’est pour répondre à cette pression populaire et à la non soutenabilité de cette politique que le Parlement a décidé d’arrêter l’attribution de ces tarifs d’achat garantis.

  • Le bien fondé des subventions aux EnR questionné :

 Comme nous l’avons déjà mentionné pour le cas espagnol, ce fait d’actualité illustre parfaitement ce en quoi nous croyons chez Origo. Si il est nécessaire de subventionner l’électricité renouvelable dans des situations précises et ponctuelles (développement de l’éolien offshore par exemple), le fait de soutenir massivement le secteur sur les deniers publics est la plupart du temps contre-productif. Il existe en effet des risques importants pour les producteurs (remise en question du cadre de soutien comme c’est le cas, comme en Espagne et en Bulgarie) comme pour les contribuables (augmentation importante des taxes pour soutenir les EnR).

Mieux vaut alors que ce soit le consommateur, et non le contribuable, qui paye de manière volontaire pour un produit auquel il reconnaît sa qualité verte. Cela est possible grâce la consommation d’électricité verte certifiée par des garanties d’origine. En effectuant un acte d’achat volontaire, en acceptant de payer pour un produit de qualité, le consommateur valide le fait qu’il faille investir dans des moyens de production propres et favorables au développement du pays.

La stratégie européenne « Energie-Climat » à l’horizon 2030

Le 23 Octobre 2014, les décideurs européens se sont réunis à Bruxelles pour envisager l’avenir du paquet énergie-climat. Adopté en 2008 en partie grâce à la pression de la France alors à la présidence tournante du Conseil de l’Union Européenne, ce dernier s’est traduit par le fameux « objectif 3 fois 20 pour 2020 » : 20% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique européen, -20% d’émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990 et une amélioration de 20% de l’efficacité énergétique. Alors que les pays membres de l’UE font d’importants efforts et semblent sur la bonne voie pour atteindre ces objectifs, les décideurs doivent voir à plus long terme et décider quel sera le cœur de la stratégie « Energie-Climat » de l’UE à l’horizon 2030.

Le cadre qui est en train de se structurer reste sur la même longueur d’onde, et cherche à entrecroiser respect du climat et croissance économique en faisant la promotion d’une « économie bas carbone ». Pour assurer cette transition systémique, le projet s’appuie sur 4 piliers :

  1. Réduction des gaz à effet de serre d’au moins 40 % :

Le premier objectif de cette stratégie s’inscrit dans la droite ligne du premier seuil de     -20% d’émissions de gaz à effet de serre pour 2020 et est une étape intermédiaire pour atteindre les -80% anticipés pour 2050. De plus, en fixant ainsi un objectif clairement établi et juridiquement contraignant, l’Union peut se placer en leader des négociations sur le climat et participer activement à la COP 21 à Paris.

  1. Amener la part des renouvelables à 27% :

L’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique européen est un symbole de ce double objectif économique et climatique. Cet objectif est contraignant non plus pour les Etats membres mais pour l’Union en elle-même.

  1. Porter l’efficacité énergétique à 27% :

Alors que la Commission proposait un objectif de 30% en vertu de la directive sur l’efficacité énergétique, le Conseil Européen préfère un objectif de 27% avec une possibilité de modification en 2020.

  1. Réformer le marché carbone européen :

Le marché carbone européen (EU ETS), véritable laboratoire empirique de la mise en place d’un outil de marché pour réguler les émissions de gaz à effet de serre, est régulièrement décrié pour son manque d’efficacité. Cela est pour simplifier le résultat d’un surplus massif de quotas carbone. De plus, les acteurs du marché ont besoin d’une visibilité à long terme, ce qui était jusqu’à présent une gageure.

L’UE se fixe donc comme objectif ambitieux de réformer et de renforcer cet outil précurseur de la lutte contre le changement climatique. Pour cela, la Commission va chercher à établir une réserve de stabilité lors de la prochaine phase du marché carbone, commençant en 2021. Cela permettra de juguler le surplus de quotas. De plus, le régulateur européen va accélérer la baisse de l’allocation de quotas de 1,74% à 2,2% par an à partir de 2021, garantissant ainsi une certaine tension sur le marché.

Climat et finance : les investisseurs de plus en plus attentifs au risque carbone

Dans quelques mois s’ouvrira à Paris la COP 21. Si les débats seront nombreux, nous savons déjà que la question du financement de la lutte et de l’adaptation au changement climatique, via notamment la promotion du fonds vert pour le climat, sera au cœur des enjeux. Capitale, cette mobilisation de l’argent public ne sera pas suffisante pour générer une transition vers une économie bas carbone au niveau mondial. En effet, les acteurs privés et en premier lieu les investisseurs devront adhérer aux objectifs climatiques et les inclure dans leurs stratégies, permettant ainsi au financement de la transition énergétique de changer d’échelle.

Longtemps, on croyait la finance bien loin de se préoccuper du climat et pourtant on assiste depuis quelques temps à de nombreuses initiatives de la part des investisseurs pour privilégier une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Plusieurs explications sont avancées par le centre de recherche Novethic, filiale de Caisse des Dépôts en pointe sur la question,(http://www.novethic.fr/isr-et-rse/actualite-de-lisr/isr-rse/investisseurs-et-climat-le-vent-tourne-143071.html) pour expliquer cette mobilisation.

  • Une démarche éthique :

C’est une démarche qui est en fait assez ancienne, et regroupe un nombre important d’investisseurs éthiques. On retrouve parmi eux des congrégations religieuses ou des fondations, qui ont choisi d’exclure les entreprises les plus émettrices de carbone, comme le sont par exemple les compagnies pétrolières. Cependant, bien que nombreux et convaincus, ces précurseurs n’en ont pas moins des encours limités. Novethic recense moins de 200 milliards d’encours pour une centaine d’investisseurs.

Ne disposant pas d’un levier très important sur le plan financier, ils sont cependant très actifs sur le plan politique et jouissent de liens très étroits avec la société civile. A tel point qu’ils s’associent parfois avec elle comme par exemple pour la campagne « go fossil free » (http://gofossilfree.org/fr/ ). Cette action a fait preuve d’une efficacité certaine, en amenant certains fonds d’Universités américaines, comme celui d’Harvard, à réorienter ses investissements vers l’Investissement Socialement Responsable (ISR).

  • Une démarche de gestion, la prise en compte du risque carbone :

 Le business model des compagnies fortement émettrices de GES, notamment les majors pétrolières, a été radicalement remis en question par l’action combinée de la chute des cours du pétrole et la hausse de plus en plus importante des coûts d’extraction. Au delà, l’exposition de plus en plus forte des compagnies extractives au risque carbone fait que les investisseurs se montrent de plus en plus exigeants sur les questions liées au climat. Pour certains, cela passe même par une exclusion des actifs fortement carbonés de leurs portefeuilles.

Ainsi, le Montreal Carbon Pledge de 2014 a montré que les investisseurs étaient prêts à publier l’empreinte carbone de leurs portefeuilles d’ici à l’automne 2015. En France l’ERAFP, fonds de pension complémentaire de la fonction publique, a fait figure de précurseur puisque dès Mars 2014, ce dernier publiait l’empreinte carbone de ses investissements.

 

Au final, la prise en compte par les investisseurs des enjeux liés au climat relève bien souvent d’une double dimension éthique et gestionnaire. Le fonds norvégien, le plus important fonds souverain au monde, fort de 870 milliards de dollars, a ainsi annoncé récemment qu’il a exclu de ses investissements 22 entreprises impliquées dans des secteurs comme le charbon, les sables bitumineux ou l’or. Cette décision, prévue depuis quelques temps, est le résultat d’une pression combinée d’une partie de la société civile et du Parlement et de rapports d’analystes financiers prenant en compte le risque carbone.

 

 

 

 

 

 

L’ « Union Européenne » de l’énergie, priorité de la Commission Européenne

La Commission Européenne a publié le 25 Février dernier un communiqué de presse pour réaffirmer l’importance de la mise en œuvre d’une Union de l’énergie. Constatant que le manque d’infrastructures modernes, l’absence de coordination des politiques énergétiques et les carences des marchés européens de l’énergie sont un frein pour permettre aux consommateurs et aux organisations de bénéficier d’une meilleure qualité de service et de la baisse des prix de l’énergie, la Commission a fait de la mise en place d’une Union de l’énergie son cheval de bataille.

  Ce qu’Union de l’énergie veut dire :

-Plus de solidarité entre les Etats-membres. Cela signifie une meilleure coopération entre les pays de l’Union dans la négociation de l’approvisionnement de ressources énergétiques avec les pays extérieurs à l’UE.

-Liberté de circulation de l’énergie, que la Commission assimile à une cinquième liberté. Pour cela, la Commission prévoit une meilleure intégration des marchés européens de l’énergie et de l’électricité, une meilleure intégration de l’électricité verte et le remaniement des interventions de l’Etat sur les marchés intérieurs et en ce qui concerne les subventions préjudiciables à l’environnement.

-Mise en avant de l’efficacité énergétique comme moyen d’action prioritaire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

-Poursuite et accélération de la transition vers une société à faible intensité carbone. Cela passe par une promotion des réseaux intelligents pour une meilleure réponse aux nouveaux enjeux de l’énergie, notamment de l’arrivée en masse de l’électricité renouvelable et la poursuite des recherches visant à faire de l’UE une zone leader dans le développement des énergies renouvelables et de l’électromobilité.

•    Chiffres clés de l’énergie en Europe :

La Commission communique sur quelques chiffres clés, notamment en ce qui concerne les énergies renouvelables :

-Les entreprises européennes du secteur des renouvelables ont un chiffre d’affaires annuel de 129 milliards d’euros et emploient plus d’un million de personnes. Le défi est de maintenir le rôle de leader que joue l’UE dans les investissements à destination des renouvelables.

-Les émissions de gaz à effet de serre ont chuté de 19% entre 1990 et 2012

-La quantité de CO2 émise par unité de PIB a chuté de 40,9% entre 1990 et 2012 au sein de l’UE à 28. Passant de 419 tCO2/million de $ en 1990 à 248 tCO2/million de $ en 2012.

-En 2030, l’UE va chercher à réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40%, d’augmenter la part des renouvelables à au moins 27% et d’améliorer l’efficience énergétique d’au moins 27% également.

•    Les mesures adoptées aujourd’hui :

Dans son communiqué, la Commission annonce les mesures prises dans ce sens. Elles sont au nombre de trois :

-La structuration d’un cadre stratégique pour une « Union de l’énergie résiliente ». Dans ce cadre, sont prévues entre autres de nouvelles mesures législatives visant à redessiner et réorganiser le marché de l’électricité et un nouveau train de mesure en faveur des énergies renouvelables.

-Une communication portant sur l’interconnexion détaillant les mesures prévues pour atteindre l’objectif de 10% d’interconnexion électrique d’ici 2020.

-Une communication explicitant la position de l’UE en ce qui concerne les négociations climatiques internationales, en vue de la COP 21 de Paris.

La demande européenne d’électricité verte en hausse de 26,5% en 2014

Selon les données de l’Association of Issuing Bodies (AIB, voir http://www.aib-net.org/portal/page/portal/AIB_HOME) la demande sur le marché européen de l’électricité verte, utilisant les garanties d’origine, a dépassé la barre symbolique des 300 TWh. Cela représente une croissance de 26,5% des garanties d’origine échangées entre 2013 et 2014.

 Désormais, c’est près de 10% de toute la demande d’électricité européenne, et plus d’un tiers de l’électricité produite à partir de sources renouvelables qui passent par ce marché.

Par ailleurs, on observe que pour la première fois depuis 2011, les producteurs ont vendu l’ensemble des garanties d’origine qu’ils ont mis sur le marché. En 2011, du fait d’une certaine tension sur le marché, les garanties d’origine se négociaient jusqu’à plus de 2€ sur le marché de gros.

Les garanties d’origines séduisent les acteurs du secteur :

Ces statistiques très encourageantes pour les garanties d’origine sont la preuve de l’intérêt grandissant dont elles font preuve auprès des entreprises et des particuliers, désireux de consommer de l’électricité verte de manière choisie. Selon les chiffres, le secteur privé est de loin le premier moteur de cette croissance.

Cela s’explique en partie par la promotion que font les organismes de reporting des garanties d’origine, notamment dans le bilan carbone. Ainsi, des initiatives comme le Carbon Disclosure Project (https://www.cdp.net/en-US/Pages/HomePage.aspx ) ou Greenhouse Gas Protocol (se reporter à notre article sur le sujet) ont largement œuvré pour faire connaître aux décideurs les potentialités des garanties d’origine.

Il faut également souligner l’important travail réalisé par l’AIB, qui cherche depuis des années à standardiser à l’échelle européenne un seul modèle de garantie d’origine. Seule cette normalisation est en effet à même d’abolir les frontières entre les Etats et de créer un grand marché européen de l’électricité verte, plus rationnel, permettant un développement optimal des centrales de production d’électricité verte et un approvisionnement au meilleur prix pour les consommateurs optant pour les garanties d’origine. Force est de constater que ce projet est en bonne voie.