Le crowdfunding, nouvel outil pour financer le développement des énergies vertes

Le crowdfunding, nouvel outil de financement :

Le crowdunfing ou « financement participatif », terme désormais passé dans le langage courant, désigne un investissement collaboratif faisant appel directement aux citoyens. Cette pratique s’est largement développée grâce aux plateformes web qui y sont dédiées. Certaines d’entre elles comme Kisskissbankbank ou encore Ulule permettent à qui le souhaite de soutenir des projets aussi variés que la restauration d’un tableau de Gustave Courbet ou l’enregistrement d’un premier disque pour un groupe de musique.

Assez confidentiel dans les premières années de son existence, le financement participatif fait désormais des émules. Ainsi, selon le baromètre de la finance participative, les fonds collectés sont passés de 76,8 Millions d’euros en 2013 à plus de 152 Millions d’euros en 2014. Autrefois utilisé essentiellement pour des projets demandant des levées de fonds modestes, le financement participatif est en passe d’être un outil efficace pour des projets demandant un apport de capital plus conséquent, comme le sont les infrastructures d’énergies renouvelables.

Le citoyen finance les énergies renouvelables avec le crowdfunding :

Les infrastructures de l’énergie sont historiquement des projets de grande envergure, nécessitant des montages financiers complexes et conséquents. Ainsi, on imagine facilement qu’il est impossible de financer la construction d’une centrale thermique ou nucléaire à partir d’investissements citoyens.

L’arrivée des énergies renouvelables a considérablement modifié la donne, puisque ces dernières sont par nature adaptées à des petits projets décentralisés. Cela, les plateformes de crowfunding l’ont bien compris et dans certains pays, comme l’Allemagne, les citoyens sont historiquement très engagés dans le financement direct d’infrastructures renouvelables. Ce mode de financement original tend à se développer également en France, et plusieurs initiatives font aujourd’hui office de précurseurs.

Par exemple, Lumo, qui a obtenu en octobre 2014 le statut récemment créé de « conseiller en investissements participatifs », a permis de financer les 10 000 euros de l’installation de panneaux solaires photovoltaïques sur le toit d’une école de Charente-Maritime. D’autres projets plus ambitieux sont également en passe d’être financés.

 Le Mouvement Energie Partagée, précurseur dans le domaine, a quant à lui levé depuis sa création en 2010 plus de 7,5 Millions d’euros et finance de nombreux projets citoyens partout en France. Les projets retenus par le fonds doivent respecter la charte Energie Partagée reposant sur quatre grands axes : démarche écologique, ancrage locale, transparence et non spéculation.

Le citoyen consomme de l’électricité verte grâce aux garanties d’origine :

Ainsi, en impliquant le citoyen comme investisseur, le financement participatif permet de mettre le choix de ces derniers au cœur du développement des énergies renouvelables.

Nous sommes persuadés chez Origo que c’est en étant choisies plutôt qu’imposées que les énergies renouvelables se développent de manière sûre et pérenne. Et alors que le financement participatif permet d’investir dans l’outil de production, les garanties d’origine sont les seuls instruments permettant de garantir que l’électricité que nous consommons est d’origine renouvelable. En étant ainsi investisseur et consommateur, le citoyen peut pleinement s’engager dans la transition énergétique.