Retours sur la COP 21

La conférence internationale pour le climat s’est achevée samedi 12 décembre avec un accord entre 195 pays. L’objectif est de maintenir l’augmentation de la température mondiale en dessous de 2°C jusqu’en 2100 (par rapport aux niveaux préindustriels). Cela implique de réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre de 40% à 70% d’ici à 2050 selon les estimations du GIEC, (par rapport au niveau de 2010). 188 pays ont déposé leurs contributions nationales aux Nations Unis, présentant leurs engagements et objectifs. La somme de ces contrats conduirait à un réchauffement proche de 3°C à l’horizon 2100. Les contributions des pays seront revues tous les 5 ans. « Un bilan des actions menées par chaque pays sera effectué lors d’une COP en 2023 » (article 14) « et les Parties devront revoir à la hausse leurs engagements en 2025 puis tous les 5 ans. » Il est important que chacun fasse sa part et pour cela les États ne doivent pas passer à côté d’une approche territoriale pour tenir leurs objectifs. Les contributions des États n’ont pas de valeur juridiquement contraignante. Le principe des « responsabilités communes mais différenciées » (article 2) évoque que les pays développés doivent endosser leur responsabilité historique face au changement climatique et « montrer la voie en assumant des objectifs de réduction des émissions en chiffres absolus ».

L’accord devrait permettre aux producteurs d’énergies fossiles d’opter pour une diversification technologique et économique. Un des principaux outils sera la tarification du carbone qui incitera à réduire les émissions.

Le marché des énergies renouvelable se développe très rapidement et se développera bien plus. La production d’électricité à partir d’énergies renouvelables coûte de moins en moins cher et de nombreux investissements y sont consacrés afin d’augmenter le nombre de centres de production (13 500 milliards de dollars d’ici à 2030 pour que les pays respectent leur objectifs). L’enjeu majeur sera de développer des solutions de stockage d’électricité pour permettre une réelle expansion de ce secteur. L’agence internationale de l’énergie (AIE) conçoit bien que « les énergies renouvelables deviennent la première source d’électricité dans le monde au début des années 2030. »

Les acteurs non-étatiques

Après la COP20 de Lima, une dynamique d’acteurs non-étatiques s’est créée et depuis s’en est suivi de multiples initiatives pour aider les Etats à renforcer leurs engagements pris en faveur de l’environnement, “l’un des progrès de cette COP est l’engagement des acteurs non-étatiques ». Des villes optent pour une électricité 100% renouvelable, des organisations cherchent à décarboner leurs portefeuilles, les pays s’associent pour accélérer la recherche et développement sur les technologies bas-carbone …etc. Si toute cette dynamique persiste, ces acteurs auront un rôle déterminant dans la concrétisation des engagements et pousseront les États à agir.

« Les acteurs sont en train de basculer vers le nouveau monde ».

La maîtrise de l’énergie, par son efficacité et sa provenance d’origine renouvelable fait maintenant partie de nos quotidiens et est responsable de notre avenir. Nous sommes responsables de la qualité de notre avenir et nous pouvons, choisir et opter pour une électricité verte pour tous les jours, pour toutes les occasions.

Source : actu-environnement – cop21 les acteurs non étatiques

connaissancedesénergies – état des lieux

COP21 : Une discussion sur les enjeux environnementaux s’ouvrira le 30 novembre à Paris

La 21ème Conférence sur le climat, dite « COP21 » aura lieu à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015. Elle vise à conclure un accord « juridiquement contraignant » engageant 195 Etats afin de stabiliser le réchauffement climatique.

Quatre objectifs pour lutter contre le réchauffement climatique

Le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat), évoque dans son 5ème rapport en 2014, l’impact négatif de l’activité humaine sur le réchauffement climatique. Celle-ci serait responsable d’une hausse des températures de 0,85°C depuis l’époque préindustrielle. Selon leurs études, deux scénarios seraient donc possibles à l’avenir.
Dans le premier scénario, si aucune action n’est mise en place, nous subirions une hausse de 4 à 5°C d’ici 2100, aux conséquences irréversibles sur l’environnement et l’homme. Dans le deuxième scénario, une réduction radicale des émissions de gaz à effet de serre (de 40% à 70% d’ici à 2050) permettrait de réduire la hausse à 2°C d’ici 2100.

Or, les émissions mondiales continuent actuellement d’augmenter de près de 2% par an depuis 2000. Les quatre principaux objectifs de cette conférence sont :

  • Le maintien de la hausse de température en dessous de 2°C,
  • La remise des engagements de réduction des émissions de GES de chaque pays aux Nations Unies avant le 31 octobre afin de trouver une trajectoire globale et de favoriser la négociation entre les pays,
  • Le financement de la lutte contre le changement climatique et la mise en place le « Fonds vert pour le climat » aidant les pays en voie de développement à réduire leurs émissions de GES,
  • La présentation d’engagements concrets d’actions.

Le principal enjeux sera d’assurer que l’engagement des Etats soit à la hauteur de l’objectif du maintien d’une hausse des températures en dessous de 2°C. En effet les pays se projettent jusqu’à 2030-2050 au mieux et non jusqu’en 2100.

De plus, les négociations climatiques tentent de respecter un principe de « responsabilité partagée mais différenciée », les pays en voie de développement ne souhaitant pas subir les mesures prises pour le réchauffement climatique dans leur développement économique.

La COP21 doit permettre de fixer un nouveau cadre d’engagements plus large que le protocole de Kyoto. Ces engagements seront corrigés à moyen terme et vus de manière plus ambitieuse dans le futur.

Concernant le marché de l’électricité verte, la principale attente est une sensibilisation générale des acteurs économiques permettant un engagement croissant vers un achat responsable d’électricité et une orientation vers l’électricité d’origine renouvelable.

Source : Connaissance Des Energies – COP21 (Conférence sur le climat de Paris)