La transition énergétique

La transition énergétique est amorcée dès 1980 par l’Allemagne qui réalise alors les enjeux climatiques dus à la pollution. Le pays décide d’agir en faveur des énergies renouvelables, incluant aujourd’hui une sortie totale du nucléaire. Actuellement en période de grands changements, les Etats se mobilisent pour limiter le réchauffement climatique. Cette transition consiste à abandonner progressivement mais surement les énergies fossiles (et potentiellement le nucléaire), tout en développant d’autres énergies renouvelables. Elle vise des énergies de type inépuisable et promeut « l’émergence d’une économie sobre en énergie, en ressource et en carbone ».

L’engagement français

L’Etat français s’est également engagé vers cette transition et prône la production et la commercialisation des énergies renouvelables.

Elle donne ses objectifs à l’horizon 2050, comme par exemple (liste non exhaustive) :

  • Porter la part des énergies renouvelables à 32 % de la consommation énergétique finale d’énergie en 2030 et à 40 % de la production d’électricité
  • Diminuer de 30 % la consommation d’énergies fossiles en 2030 par rapport à 2012
  • Diversifier la production d’électricité et baisser à 50 % la part du nucléaire à l’horizon 2025.
  • Diminuer de 50 % le volume de déchets mis en décharge à l’horizon 2050
  • Réduire de 40 % des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990
  • Réduire la consommation énergétique finale de 50 % en 2050 par rapport à 2012

Une stratégie nationale bas-carbone

S’engageant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, la France opte pour une stratégie nationale bas-carbone qui sera révisée fin juin 2019 puis tous les 5 ans. Dans cette stratégie, des « budgets carbone » sont les plafonds d’émissions de gaz à effet de serre à ne pas dépasser, fixés par périodes successives de 4 puis 5 ans.

Pour se faire, des objectifs de réduction de gaz à effet de serre (GES) ont été fixés dans chaque secteur. Prenons l’exemple du secteur des énergies : la part de la production d’énergies représente 12% des émissions de GES. Pour ce secteur l’objectif est de maintenir les émissions à un niveau inférieur à celui de 2013 tout en réduisant les émissions liées à la production d’énergie. Pour y parvenir, le développement des énergies renouvelables et l’augmentation de cette part sur le marché énergétique sont essentiels.

Pour finir, la transition énergétique et la stratégie bas-carbone permettront à la France :

    • D’être moins dépendante des énergies fossiles importées
    • De créer de l’emploi
    • De soutenir la croissance et donc le PIB

La conjoncture actuelle est très favorable à l’évolution d’autres types d’énergies et nous assistons à une véritable montée en puissance des énergies renouvelables.

C’est donc le bon moment pour devenir acteur responsable et choisir votre électricité !

Source : Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie – stratégie bas-carbone

Eclairez votre patrimoine en vert !

Dans le cadre de la Semaine Européenne de l’Energie Durable organisée par la Commission Européenne, Origo a réalisé un concours permettant aux internautes d’offrir un an d’électricité verte à leur monument rhônalpin préféré en fournissant des garanties d’origine d’électricité renouvelable pour l’intégralité de la consommation électrique du site. C’est le stade Geoffroy-Guichard qui gagne haut la main et remporte les 1000 votes requis en une journée. Construit en 1930, il est aujourd’hui l’un des dix plus grands stades français.

Rénovations écologiques pour le stade Geoffroy-Guichard

Après quatre ans de travaux, le mythique « temple » du football stéphanois est inauguré ce samedi 10 octobre. Le stade Geoffroy-Guichard désormais surnommé le « stade vert », opte pour un fonctionnement écologique. Et pour cause, il cumule les atouts tels que sa proximité du centre ville, l’installation de panneaux photovoltaïques produisant 200 000 KWh/an, la récupération des eaux pluviales, l’isolation thermique, de nouveaux systèmes de chauffage, le recyclage des déchets produits sur place et désormais une consommation électrique d’origine 100% renouvelable grâce à Origo. Une bonne dynamique s’installe donc entre les différents acteurs, qui agissent ensemble pour un commerce responsable.

Origo est donc ravi d’offrir des garanties d’origine à un site public d’une telle notoriété et ampleur, au sein d’une ville qui opte clairement pour un développement durable.

Le Groupe La Poste passe au vert

La fin des tarifs réglementés s’annonce de bonne augure pour le passage des grands groupes à la consommation d’électricité verte. Un bel exemple est l’initiative de la Poste qui, pour alimenter ses 1300 sites principaux, représentant les deux-tiers de la consommation électrique a acheté de l’électricité 100% d’origine renouvelable.

100% de l’électricité d’origine renouvelable

Suite à la loi NOME (Nouvelle Organisation du Marché de l’Electricité) régissant la fin des tarifs réglementés, la suppression des tarifs jaune et vert entraîne un changement de fournisseur d’électricité. Cette loi a pour objectif une ouverture du marché de la production d’électricité en France à la concurrence. La Poste Immo a organisé une mise en concurrence entre les sites concernés et a décidé que 100% de l’électricité achetée serait d’origine renouvelable par le biais des garanties d’origine. Dans sa démarche stratégique intitulée « La Poste 2020 : Conquérir l’avenir », La Poste respecte ses décisions RSE en contribuant au développement des énergies renouvelables en France tout en alliant performance économique et diminution de son empreinte carbone. Cette achat d’électricité verte permettra également de recharger les véhicules électriques et vélos à assistance électrique. De plus, cette mesure promet une réalisation de 3 millions d’euros d’économie par an sur la facture énergétique.

Cette année, Le Groupe La Poste est l’un des partenaires majeurs de la COP21. Il se mobilise pour coopérer sur la sensibilisation aux problématiques environnementales et ainsi partager son expertise lors des différentes conférences.

La Poste devient pionnier en France mais il est probable que d’autres grands groupes français souhaitent annoncer leur choix pour une électricité de qualité. A voir quel impact cela aura sur la consommation de garanties d’origine. En 2014, elle se limitait à 8 TWh. Grâce à ces avancées, l’électricité d’origine renouvelable est désormais plus accessible et préférée de part son très faible impact sur l’environnement.

Source : Le Groupe La Poste 

COP21 : Une discussion sur les enjeux environnementaux s’ouvrira le 30 novembre à Paris

La 21ème Conférence sur le climat, dite « COP21 » aura lieu à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015. Elle vise à conclure un accord « juridiquement contraignant » engageant 195 Etats afin de stabiliser le réchauffement climatique.

Quatre objectifs pour lutter contre le réchauffement climatique

Le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat), évoque dans son 5ème rapport en 2014, l’impact négatif de l’activité humaine sur le réchauffement climatique. Celle-ci serait responsable d’une hausse des températures de 0,85°C depuis l’époque préindustrielle. Selon leurs études, deux scénarios seraient donc possibles à l’avenir.
Dans le premier scénario, si aucune action n’est mise en place, nous subirions une hausse de 4 à 5°C d’ici 2100, aux conséquences irréversibles sur l’environnement et l’homme. Dans le deuxième scénario, une réduction radicale des émissions de gaz à effet de serre (de 40% à 70% d’ici à 2050) permettrait de réduire la hausse à 2°C d’ici 2100.

Or, les émissions mondiales continuent actuellement d’augmenter de près de 2% par an depuis 2000. Les quatre principaux objectifs de cette conférence sont :

  • Le maintien de la hausse de température en dessous de 2°C,
  • La remise des engagements de réduction des émissions de GES de chaque pays aux Nations Unies avant le 31 octobre afin de trouver une trajectoire globale et de favoriser la négociation entre les pays,
  • Le financement de la lutte contre le changement climatique et la mise en place le « Fonds vert pour le climat » aidant les pays en voie de développement à réduire leurs émissions de GES,
  • La présentation d’engagements concrets d’actions.

Le principal enjeux sera d’assurer que l’engagement des Etats soit à la hauteur de l’objectif du maintien d’une hausse des températures en dessous de 2°C. En effet les pays se projettent jusqu’à 2030-2050 au mieux et non jusqu’en 2100.

De plus, les négociations climatiques tentent de respecter un principe de « responsabilité partagée mais différenciée », les pays en voie de développement ne souhaitant pas subir les mesures prises pour le réchauffement climatique dans leur développement économique.

La COP21 doit permettre de fixer un nouveau cadre d’engagements plus large que le protocole de Kyoto. Ces engagements seront corrigés à moyen terme et vus de manière plus ambitieuse dans le futur.

Concernant le marché de l’électricité verte, la principale attente est une sensibilisation générale des acteurs économiques permettant un engagement croissant vers un achat responsable d’électricité et une orientation vers l’électricité d’origine renouvelable.

Source : Connaissance Des Energies – COP21 (Conférence sur le climat de Paris)

Le crowdfunding, nouvel outil pour financer le développement des énergies vertes

Le crowdfunding, nouvel outil de financement :

Le crowdunfing ou « financement participatif », terme désormais passé dans le langage courant, désigne un investissement collaboratif faisant appel directement aux citoyens. Cette pratique s’est largement développée grâce aux plateformes web qui y sont dédiées. Certaines d’entre elles comme Kisskissbankbank ou encore Ulule permettent à qui le souhaite de soutenir des projets aussi variés que la restauration d’un tableau de Gustave Courbet ou l’enregistrement d’un premier disque pour un groupe de musique.

Assez confidentiel dans les premières années de son existence, le financement participatif fait désormais des émules. Ainsi, selon le baromètre de la finance participative, les fonds collectés sont passés de 76,8 Millions d’euros en 2013 à plus de 152 Millions d’euros en 2014. Autrefois utilisé essentiellement pour des projets demandant des levées de fonds modestes, le financement participatif est en passe d’être un outil efficace pour des projets demandant un apport de capital plus conséquent, comme le sont les infrastructures d’énergies renouvelables.

Le citoyen finance les énergies renouvelables avec le crowdfunding :

Les infrastructures de l’énergie sont historiquement des projets de grande envergure, nécessitant des montages financiers complexes et conséquents. Ainsi, on imagine facilement qu’il est impossible de financer la construction d’une centrale thermique ou nucléaire à partir d’investissements citoyens.

L’arrivée des énergies renouvelables a considérablement modifié la donne, puisque ces dernières sont par nature adaptées à des petits projets décentralisés. Cela, les plateformes de crowfunding l’ont bien compris et dans certains pays, comme l’Allemagne, les citoyens sont historiquement très engagés dans le financement direct d’infrastructures renouvelables. Ce mode de financement original tend à se développer également en France, et plusieurs initiatives font aujourd’hui office de précurseurs.

Par exemple, Lumo, qui a obtenu en octobre 2014 le statut récemment créé de « conseiller en investissements participatifs », a permis de financer les 10 000 euros de l’installation de panneaux solaires photovoltaïques sur le toit d’une école de Charente-Maritime. D’autres projets plus ambitieux sont également en passe d’être financés.

 Le Mouvement Energie Partagée, précurseur dans le domaine, a quant à lui levé depuis sa création en 2010 plus de 7,5 Millions d’euros et finance de nombreux projets citoyens partout en France. Les projets retenus par le fonds doivent respecter la charte Energie Partagée reposant sur quatre grands axes : démarche écologique, ancrage locale, transparence et non spéculation.

Le citoyen consomme de l’électricité verte grâce aux garanties d’origine :

Ainsi, en impliquant le citoyen comme investisseur, le financement participatif permet de mettre le choix de ces derniers au cœur du développement des énergies renouvelables.

Nous sommes persuadés chez Origo que c’est en étant choisies plutôt qu’imposées que les énergies renouvelables se développent de manière sûre et pérenne. Et alors que le financement participatif permet d’investir dans l’outil de production, les garanties d’origine sont les seuls instruments permettant de garantir que l’électricité que nous consommons est d’origine renouvelable. En étant ainsi investisseur et consommateur, le citoyen peut pleinement s’engager dans la transition énergétique.

Après l’Espagne et la Bulgarie, la Grande Bretagne met le haro sur les subventions aux renouvelables

Coup sur coup, le gouvernement britannique a mis fin à deux systèmes de subventions destinés au secteur des renouvelables, estimant que ces dernières étaient assez développées et assez rentables pour se passer de subventions. A l’inverse, le gouvernement de David Cameron maintient son soutien à l’extraction des énergies fossiles en mer du Nord et pousse au développement de l’exploitation du gaz de schiste. Ce retournement de situation, qui rappelle celui de l’Espagne ou de la Bulgarie précédemment, est une illustration du risque politique lié aux subventions des renouvelables. Retour sur ce coup dur porté à l’industrie de l’énergie verte Outre Manche.

Le 22 juin, la fin des subventions à l’éolien onshore :

Le gouvernement a confirmé le 22 Juin dernier qu’il n’y aura désormais plus de subventions pour la construction de nouveaux parcs éolien onshore, estimant que le pays a désormais assez de projets subventionnés en prévision pour atteindre ses objectifs à l’horizon 2020. Par conséquent, la fin des subventions à l’éolien onshore sera ramenée à Avril 2016 au lieu d’Avril 2017 comme cela avait été évoqué précédemment.

Le gouvernement justifie cette décision par le poids que la « Renewables Obligation » (équivalent britannique de notre CSPE) fait peser sur le budget des ménages, en s’additionnant à la facture d’électricité.

L’industrie éolienne outre-manche a annoncé que ce revirement de situation est susceptible de causer l’abandon de plus de 250 projets et menace fortement l’emploi d’une filière économique jusqu’alors dynamique, particulièrement en Écosse.

Le 8 juillet, la fin des exemptions d’impôts destinés aux acteurs du renouvelable :

George Osborne, le chancelier de l’Échiquier britannique a annoncé mercredi 8 juillet que l’exemption d’impôt connu sous le nom de « Climate Change Levy » allait être supprimée au 1er Août 2015. Cette subvention était destinée aux producteurs d’énergies renouvelables pour leur permettre d’être plus compétitifs vis à vis des acteurs des énergies fossiles.

Concrètement, la fin de cette subvention est un manque à gagner pour les producteurs d’énergie verte de 450 millions de livres durant cette année fiscale et jusqu’à 1 milliard de livres dans les années 2020. Cette annonce a eu un impact direct sur le cours des entreprises impliquées dans le secteur. A titre d’exemple, le spécialiste de la biomasse Drax a perdu un quart de sa valeur en bourse le jour même.

Source :

-Fin subventions Onshore : https://www.gov.uk/government/speeches/statement-on-ending-subsidies-for-onshore-wind

-Exemption d’impôts : http://www.theguardian.com/business/2015/jul/09/green-energy-sector-attacks-budget-climate-change-levy

La France consomme moins d’électricité renouvelable qu’elle n’en produit et exporte son électricité verte à ses voisins européens.

Powernext le teneur de registre des garanties d’origine, garant de la traçabilité de l’électricité consommée en France, a publié comme chaque année le mix français résiduel qui permet de connaître exactement l’origine de l’électricité consommée au sein de l’hexagone.

Cette année, un consommateur d’électricité français n’ayant pas opté pour l’électricité verte ne consomme que 14.35% d’énergie renouvelable.

Production : moins d’électricité renouvelables par rapport à 2013

En 2014, la France a produit 535,7 TWh d’électricité dont 92,4 TWh proviennent de sources renouvelables. En détails, 62,8 TWh sont attribuables à l’hydroélectrique, 17 TWh à l’éolien, 6,6 TWh à la biomasse et 5,9 TWh au solaire. La répartition, visible sur le graphique ci dessous, est marquée par l’omniprésence de l’hydraulique bien que seule cette source d’énergie soit en recul par rapport à sa production de l’année 2013 (69,5 TWh pour l’hydro, 15,8 TWh éolien, 6,2 TWh biomasse et 4,6 TWh solaire). Au total, 17,25% de l’électricité produite en 2014 l’a été par les énergies renouvelables soit moins qu’en 2013 où la forte production hydraulique avait poussé ce pourcentage à 17,64% (96 TWh).

La France exporte son électricité verte

Le mix de consommation français correspond au mix de production corrigé des imports et des exports d’électricité verte tracée par un mécanisme fiable. Seules les garanties d’origine sont capables d’assurer une traçabilité certifiée en France et en Europe. En les suivant, on peut remarquer que la France a exporté 12,76 TWh d’électricité verte (principalement vers l’Allemagne), quand elle n’en a importé que 2,80 TWh. La France a ainsi un solde négatif de 10 TWh d’électricité verte.

8,20 TWh d’électricité renouvelable consommée de manière volontaire en France.

En 2014, 8,20 TWh d’électricité consommé en France a été certifiée par les garanties d’origine. Origo, avec 0,92TWh certifié est fier de figurer dans le Top 4 des fournisseurs de garanties d’origine en 2014.

Source : http://www.powernext.com/index.php#sk;tp=app;n=page;f=getPage;t=page;fp=system_name:mix_residuel_2013;lang=fr_FR;m=Services_fr

La France, mauvaise élève de la classe européenne au niveau des énergies vertes

La Commission Européenne a publié le lundi 16 Juin 2014 son suivi biannuel de l’avancée des pays membres en termes de renouvelables vis à vis de leurs objectifs fixés dans le paquet « Energie-Climat ». Rappelons-le, l’objectif fixé par cette directive est d’atteindre 20% de renouvelables dans le mix électrique européen, chaque pays ayant son propre objectif à atteindre. Retour sur les points essentiels de ce rapport :

  1. En 2014, la part des renouvelables a atteint 15,3%. C’est une bonne nouvelle. L’Union progresse d’année en année et peut en continuant sur ce rythme espérer atteindre sa cible.
  1. L’éolien est hors hydraulique la principale source d’énergie renouvelable en Europe. La capacité installée atteint fin 2014 plus de 130 GW.
  1. Sur les 28 membres que compte l’UE, 26 ont atteint leur objectif de mi parcours (2011/2012). Seuls deux, la France et les Pays-Bas, n’ont pas réussi cette première étape. La France, avec 14,1% de renouvelables en 2014, est encore bien loin de la cible des 23% à l’horizon 2020.
  1. Outre la France et les Pays-Bas, la Commission a rappelé à l’ordre le Luxembourg, la Belgique, Malte et le Royaume-Uni. L’institution européenne craint que ces pays ne soient pas en mesure d’atteindre dans de bonnes conditions leurs objectifs de 2020, légalement contraignants.
  1. 19 pays sont en bonne voie pour dépasser largement leurs objectifs à l’horizon 2020. Le groupe le plus avancé est composé des leaders classiques (Autriche, Danemark, Suède, Allemagne) mais aussi de bons élèves récents (Italie) et d’outsiders venus de l’Est (Estonie, Lituanie, Roumanie) motivés par l’indépendance énergétique que procurent les énergies renouvelables vis à vis de leur voisin russe.
  1. En ce qui concerne les émissions de CO2, l’utilisation des renouvelables a permis d’éviter 388 mt de CO2 en 2013. C’est une conséquence logique des 116 millions de tonnes d’énergies fossiles évitées par ces installations renouvelables, améliorant par ailleurs la sécurité énergétique de l’Union.
  1. Enfin, la Commission rappelle que les énergies renouvelables sont un secteur porteur, qui emploie désormais 1,15 million de personnes à travers l’Union, et pèse plus de 130 milliards de dollars par an.

Source (maj 2020) : https://ec.europa.eu/energy/sites/ener/files/renewable_energy_progress_report_com_2020_952.pdf

Pour l’OCDE, un effort reste à faire dans la cohérence des politiques publiques énergétiques

Alors que les chefs d’Etats et de gouvernements multiplient les déclarations en faveur de plus d’efforts dans la lutte contre le changement climatique, un rapport de l’OCDE montre qu’un long chemin reste à parcourir. Intitulé « Aligner les politiques pour une économie bas carbone » et paru au début du mois de Juin, ce rapport pointe de nombreuses incohérences entre les politiques publiques actuelles et les objectifs climats annoncés par les Etats.

En effet, si les discussions vont bon train sur la fixation d’un prix du carbone par exemple, qui devrait permettre d’internaliser les externalités négatives causées par les GES et défavoriser les projets et infrastructures carbo-intensifs ; d’autres mesures déjà en place ont l’effet inverse. Retour sur quelques unes d’entre elles.

Trop de subventions en faveur des énergies fossiles :

Les subventions et autres mesures fiscales en faveur des énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon) qui s’élèvent de 50 à 82 milliards d’euros par an pour les seuls pays de l’OCDE (rappelons qu’un récent rapport du FMI a estimé les subventions aux énergies fossiles a 650 milliards de dollars par an) sont ainsi pointées du doigt. Pourtant, comme le rapport le souligne, le niveau historiquement bas du cours du pétrole fait qu’aujourd’hui est le moment idéal pour repenser ses subventions.

Manque de R&D dans les technologies bas carbone :

Point moins souvent souligné, la baisse des dépenses liées à l’innovation dans le secteur énergétique est un frein au développement de technologies bas carbone. La part des dépenses des acteurs de l’énergie est ainsi passée de 11% à 4% entre 1980 et 2012 dans les pays membres de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE). Le rapport insiste sur le rôle que peuvent jouer les acteurs publics dans le développement des cleantechs en utilisant le levier de la commande publique par exemple (16% du PIB dans les pays de l’OCDE).

Des freins à l’investissement de long terme :

L’investissement dans les projets d’infrastructures bas carbone est une des clés de la transition énergétique. Or, un effet collatéral des règles prudentielles mises en place au sortir de la crise des subprimes dont la plus connue est Bâle III est de défavoriser les investissements de long terme dans les énergies renouvelables. Le risque est considéré comme trop élevé par les banques pour permettre l’octroi d’un prêt. Le rapport souligne qu’il n’est pas question ici de la pertinence des règles prudentielles mais de la nécessité d’accompagner les investisseurs pour surmonter ce genre d’obstacle.

En conclusion, les auteurs insistent sur le fait que la solution parfaite n’existe pas lorsque l’on parle de transition énergétique, mais que la cohérence des politiques publiques est essentielle. Ils appellent ainsi à une pluralité de solutions locales coordonnées au niveau le plus adéquat.

Un résumé du rapport est disponible ici