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Le prix des Garanties d’Origine s’envole !

Ces dernières semaines, le prix des Garanties d’Origine s’est envolé de manière spectaculaire. En cette fin du mois d’août, une GO standard peut être vendue par un producteur entre 3€ et 3,50€. Jamais à l’échelle européenne la valeur du marché n’avait atteint de tels sommets. Une nouvelle situation qui aura forcément des conséquences.

C’est évidemment une très bonne nouvelle pour la transition énergétique du réseau européen. Les producteurs ou les États via les enchères perçoivent une meilleure rémunération pour l’électricité produite avec des énergies renouvelables. En France, les enchères ont rapporté à l’État plus de 51 M€ sur les productions de janvier à mai 2022. C’est déjà presque deux fois plus que sur l’ensemble de l’année 2021.

Résultat des enchères par mois de production

prix des garanties d'origine et enchères
Source : DGEC

Mais pour savoir si cette situation est pérenne, il est important d’étudier les raisons de ce chamboulement.

Une demande toujours plus forte qui explique l’évolution du prix des Garanties d’Origine

Avant même cette augmentation brutale, les prix se maintenaient depuis quelques mois à un niveau proche des records connus en 2018, autour des 2€/MWh. La demande en est la principale responsable, elle qui reste l’un des moteurs centraux à l’évolution du marché. Depuis 2021, les fournisseurs de Garanties d’Origine répondent à des besoins de plus en plus nombreux.

Annulation de Garanties d’Origine, par an (AIB)

prix des garanties d'origine et annulation de GO
Source : AIB

La baisse de l’année 2020 peut être en partie expliquée par une consommation d’électricité plus faible au cours de cette période marquée par le ralentissement économique dû aux mesures sanitaires. Sur la période de janvier à mai, nous remarquons une augmentation des annulations de 58 TWh (+12%) entre 2021 et 2022, ce qui n’est pas négligeable.

La démocratisation des offres vertes des fournisseurs d’électricité donne plus de visibilité à la démarche de consommation d’électricité renouvelable. Cette nouvelle popularité multiplie les demandes des particuliers et des PME. Les acteurs du marché sont donc rassurés sur l’évolution positive de la demande et peuvent maintenir des prix élevés.

Par ailleurs, les grandes entreprises prennent conscience de leur responsabilité dans le combat contre le changement climatique. Leur engagement est soutenu par des initiative telles que le SBT ou le RE-100. Leurs besoins en volume sont nettement plus importants et peuvent donc rapidement chambouler le marché. Les producteurs qui vendent au plus offrant se retrouvent dans une meilleure situation de négociation.

Une production hydraulique au plus bas

La sécheresse historique que l’Europe du sud connait cet été a un impact sur de nombreux domaines, notamment la production d’électricité hydraulique. Afin de maintenir un niveau d’eau minimum dans les réservoirs, la production d’électricité des barrages hydrauliques fut limitée, notamment en France et en Italie. Au nord, les pays Scandinaves ont choisi de prioriser le remplissage des réservoirs et anticiper un éventuel faible apport d’eau, au dépend de la production d’électricité dédiée à l’export.

prix des garanties d'origine et production hydraulique
Source : Ember (*données de janvier à juin)

Ces pays sont les principaux exportateurs de GO sur le marché européen, notamment grâce à leur production hydraulique. C’est donc un volume important, en général à moindre coût, qui n’a pas pu être mis en vente. Les futurs chiffres de l’AIB pour les émissions issues de la production de cet été devraient le confirmer.

L’offre étant réduite en même temps que la demande augmente, les prix ont logiquement augmenté.

Les prix des Garanties d’Origine pour 2022 plus élevés que pour 2023 !

Le constat le plus surprenant de ces dernières semaines est l’inversion des prix forward [1] pour former un « backwardation« . Généralement, le prix unitaire d’une GO a tendance à être plus élevé pour les années futures. Cette forme classique est appelée un « contango ». Mais depuis peu, le prix du marché des GO de 2023 et 2024 est inférieur à celui de 2022. Les acteurs estiment que la sècheresse pèse essentiellement sur l’électricité produite au cours de l’année 2022.

Les producteurs rachètent des GO pour couvrir leurs ventes forward alors que des fournisseurs et consommateurs accélèrent leurs achats sur cette même période. A noter tout de même que les GO d’une année de production peuvent être utilisées pour l’année de consommation suivante dans beaucoup de pays européens. Il est donc d’autant plus étrange d’observer une courbe forward en backwardation.

Évolution du prix unitaire d’une Garantie d’Origine hydraulique

prix des garanties d'origine hydrauliques
Source : Commerg[2]

Un autre facteur que la sécheresse actuelle explique ce backwardation. Le Royaume-Uni a confirmé qu’il n’autoriserait plus l’importation de GO Européennes sur son territoire. Sur l’année 2021, le pays importait près de 65 TWh de GO [3], soit l’équivalent de la demande Française ! Une demande conséquente qui sera retirée du marché dès avril 2023. Logiquement, les acteurs anticipent cette baisse de la demande, impactant le prix du marché mais uniquement à partir de 2023.

La situation actuelle du marché vient donc d’une succession de conjonctures favorables. Les prix vont-ils se maintenir aux niveaux que nous connaissons actuellement ? Ce qui est sûr, c’est que la demande est belle et bien présente, de bon augure pour le futur du marché.


[1] La notion de forward correspond à la production des années futures

[2] Ces prix sont la moyenne entre les prix demandés par les producteurs et les prix proposées par les revendeurs, sur le marché de gros européen. Ils ne représentent pas exactement la réalité du marché de détails, qui dépend de nombreux autres facteurs.

[3] D’après les chiffres d’Ofgem traités par Origo.

Vers un changement des critères RE100 ?

Va-t-on vers une évolution des critères RE100 ? L’initiative RE100 rassemble des multinationales engagées dans la consommation d’électricité d’origine renouvelable. En début d’année, elle a ouvert une consultation sur des propositions de modification de ses critères techniques. Évidemment, cela concerne en partie les Energy Attribute Certificates.

RECS International a répondu à cette consultation. En tant que membre de l’association et partenaire de plusieurs entreprises adhérentes à RE100, Origo se joint à la réponse de RECS. Nous vous faisons part de nos avis sur la question.

Les frontières du marché électrique européen remises en cause

La première modification des critères RE100 proposée concerne les frontières du marché électrique européen. Actuellement, une entreprise européenne peut utiliser des Garanties d’Origine dans tous les pays de l’Union européenne ou appartenant à l’Espace Economique Européen [1]. Or, de nombreuses entreprises adhérentes à RE100 soutiennent également le Carbon Disclosure Project (CDP)… Projet qui considère le périmètre de l’AIB [2] comme l’unique marché européen. Cette contradiction entre les deux organisations est problématique. Dans cette optique, la RE100 souhaite s’aligner aux contraintes du CDP pour simplifier la situation.

Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Une entreprise située en Roumanie peut – pour le moment – acheter une GO issue d’un pays membre de l’AIB pour sa consommation (appelée ex-domain). Ne faisant pas partie de l’AIB, elle ne pourra plus le faire si la RE100 s’aligne sur les critères du CDP.

RECS International recommande de limiter les frontières du marché aux membres de l’AIB et/ou de l’UE/EEE/AELE. Cela permettrait de reconnaitre les règles de l’EECS [3] et celles du marché européen définies par la loi. L’AIB ne doit pas avoir plus de poids que les différentes organisations européennes concernant la revendication d’une consommation d’électricité renouvelable.

Au-delà de donner une dimension juridique aux standards de l’AIB et de l’EECS, cette redéfinition des frontières du marché limiterait de nombreuses entreprises. Faute de solutions simples dans certains pays exclus, elles ne pourront pas atteindre les 100% de consommation d’électricité renouvelable.

évolution des critères re100

Critères RE100 : l’élargissement de l’approvisionnement de l’électricité dans certains cas

La RE100 souhaite donner la possibilité aux consommateurs d’un pays d’utiliser des EAC de pays ayant une connexion physique. Pour l’heure, en dehors du marché européen et nord-américain, les membres de l’initiative doivent revendiquer une consommation d’électricité renouvelable provenant du même pays de consommation.

Le changement de stratégie devrait toutefois remplir différentes conditions :

  • La participation à un PPA ou l’achat d’EAC,
  • Le volume d’électricité revendiqué doit être physiquement échangé par le(s) producteur(s) via les interconnexions électriques entre les deux pays,
  • La délivrance d’EAC reconnus dans les deux pays doit être spécifiée dans le PPA,
  • Un mix résiduel doit être calculé dans les deux pays concernés.

RECS International encourage les utilisateurs à acheter une électricité renouvelable issue du même marché que la consommation. Lorsque cela est nécessaire, l’organisation accepte l’utilisation d’EAC provenant d’un marché voisin. RECS considère que l’existence d’une capacité de transport physique entre deux pays justifie la possibilité d’utiliser des EAC pour les deux pays indistinctement. La nécessité de vérifier les flux physiques n’est pas pertinente, car c’est complexe et théoriquement injustifié. Nous pensons qu’il faudrait se soucier davantage de la saturation des interconnexions que d’un sens du flux.

C’est une bonne chose que de laisser aux entreprises la possibilité d’acheter des EAC à leur pays voisins. Cela obligera peut-être les pays d’où vient la consommation à mettre en place des systèmes pour soutenir le développement local des EnR. Par ailleurs, cela permet aux consommateurs de bénéficier d’une liquidité suffisante pour s’engager, tout en ayant un impact sur des zones électriques interdépendantes.

Une consommation d’électricité provenant de centrales de moins de 15 ans intégrée dans les nouveaux critères RE100

La RE100 souhaite enfin intégrer une limite de 15 ans d’âge aux centrales de production couvrant la consommation de ses membres. L’organisation justifie cela par une volonté d’accélérer la transition du réseau électrique mondiale plutôt que de s’appuyer sur les capacités existantes.

RECS International pense que ce type de démarche devrait être laissé à la stratégie de chaque entreprise. De plus, de nombreux labels permettent déjà de valider une stratégie avec un impact supplémentaire que le simple achat d’EAC. Parmi eux, EKOenergie, TUV, Green-e, etc.

Chez Origo, nous sommes alignés avec la position de RECS International. Nous estimons que la complexification des critères décourage les entreprises à atteindre leur objectif de 100% de couverture de leur consommation électriques via des EAC renouvelables. Or, c’est cette volonté d’atteindre un mix 100% renouvelable qui va peser durablement et efficacement sur le marché. Cela passera par l’investissement dans de nouveaux moyens de production ainsi que dans la maintenance des moyens existants.

En conclusion, nous pensons que la RE100 devrait garder une certaine flexibilité dans ses critères, pour recruter de nouveaux membres. Plus la demande en énergies renouvelables sera grande, plus les marchés et les organisations gouvernementales devront y répondre par des moyens conséquents. Pour cela, la RE100 doit accompagner les entreprises dans leur démarche en tenant compte des difficultés physiques et législatives existantes. La maturité des marchés viendra naturellement par la suite.


[1] https://www.there100.org/sites/re100/files/2020-10/Note%20on%20Market%20Boundaries.pdf

[2] Association of Issuing Bodies : association des pays suivants les mêmes règles de certification et de marché des GO

[3] European Energy Certification System : standard de certification des pays membres de l’AIB

Le marché mondial des Energy Attribute Certificates s’envole !

Le marché des Energy Attribute Certificates s’est bien porté en 2021. L’année des Garanties d’Origine a été marquées par de nouvelles réglementations, en France ou en Europe, mais aussi par une forte hausse des prix. Les I-RECs sont quant à eux devenus un véritable marché et certaines zones connaissent déjà des tensions entre l’offre et la demande. Quels impacts ces chamboulements ont-ils eu sur le volume des transactions ? Regardons ce que nous disent les chiffres de l’AIB [1] et d’I-REC Standard [2].

Une hausse continue de la demande d’Energy Attribute Certificates

Le marché des Garanties d’Origine poursuit d’année en année sa marche en avant. Pour la première fois depuis la création des GO, deux caps ont été atteints : celui des 700 TWh de GO émises et celui des 600 TWh annulées. Entre 2020 et 2021, la production d’énergie renouvelable tracée par des Garanties d’Origine a augmenté de 10%. Malgré une forte hausse du prix unitaire, les annulations ont elles aussi augmenté l’année dernière (+10,7%). Cette tendance témoignage d’une demande assumée des consommateurs.

marché des energy attribuâtes certificates
Source : AIB

À noter que seules les GO EECS (European Energy Certificate System) intégrées au hub de l’AIB sont ici comptabilisées.

Concernant les I-RECs, bien que le marché soit moins mature que celui des GO, la croissance est exponentielle. Les volume d’émissions et d’annulations ont plus que doublé entre 2020 et 2021. Les transactions ont même été multipliées par 10 depuis 2018.

marché des IRECS
Source : I-REC Standard

Cette forte augmentation est notamment due à une ouverture du marché sur plusieurs pays, principalement en Amérique latine.

Des marchés portés par quelques pays

Le marché des GO est traditionnellement approvisionné par les mêmes locomotives que sont les pays nordiques, suivis par l’Italie et la France. Les pays de la péninsule ibérique permettent d’augmenter le volume disponible grâce à une hausse de leurs émissions en 2021. Le Portugal a notamment mis en place des enchères similaires à celles que nous connaissons en France.

émissions des GO energy attribute certificates
Source : AIB

L’Allemagne n’émet quant à elle encore que très peu de GO du fait de l’interdiction pour les producteurs bénéficiant de subventions de les marchander. Elle reste toutefois le principal consommateur d’électricité d’origine renouvelable d’Europe avec une demande qui frôle les 120 TWh. S’en suit un peloton composé dans l’ordre décroissant des Pays-Bas, de l’Italie, de la France, de la Suède et de l’Autriche et la Suisse, avec une demande entre 60 et 40 TWh. Contrairement à l’Allemagne, la Norvège connait un écart abyssal entre les émissions et la demande locale (-125 TWh).  

annulation de GO energy attribute certificates
Source : AIB

De manière encore plus flagrante que les Garanties d’Origine, le marché des I-RECs est dirigé par une poignée de pays. La Chine domine largement le marché avec plus de 25 TWh d’I-RECs émis pour près de 20 TWh d’annulations. A savoir que les I-RECs Chinois sont souvent utilisés pour couvrir la consommation de pays voisins dont les solutions de consommation d’électricité renouvelable sont difficilement accessibles.

Le Brésil et la Turquie tiennent quant à eux le marché dans leur région respective. D’autres pays en Amérique Latine et en Asie arrivent toutefois à répondre à la demande des consommateurs locaux. Nous remarquons par ailleurs que le continent Africain est en retard à ce sujet.

émissions et annulations d'IRECS
Source : I-REC Standard

La Norvège et l’Allemagne : illustrations des nombreux échanges de Garanties d’Origine

Depuis plusieurs années maintenant, la Norvège et l’Allemagne sont respectivement largement exportatrices et importatrices de Garanties d’Origine. L’Italie exporte elle aussi énormément, à cause d’une demande encore trop faible par les consommateurs Italiens comparée à l’offre, à l’instar de la France et de la Suède. Les Pays-Bas, dont la production est bien inférieure aux autres pays mentionnés, sont alors obligés d’importer des GO pour répondre aux attentes des consommateurs. 

importations et exportations de garanties d'origine en europe
Source : AIB

Le marché des Energy Attribute Certificates continue sa montée en puissance. Celui des I-RECs est même en pleine explosion. La demande augmente d’année en année, notamment dans les pays les plus consommateurs d’électricité. C’est un signe positif qui doit être confirmé et accentué dans les prochaines années. Il est notamment envisageable que le marché européen des GO soit fondamentalement court dès l’année 2023, tandis que l’année 2022 des I-RECs envoie pour le moment des signaux forts et sera probablement encore plus belle que 2021.


[1] Association of Issuing Bodies : organisme rassemblant l’ensemble des registres nationaux participants au marché des GO.

[2] L’International Renewable Energy Certification Standard : équivalent du marché des Garanties d’Origine à l’international (hors Amérique du Nord, Australie et Japon).

Une année 2021 record pour les Garanties d’Origine en France !

Après une année 2020 en baisse, le marché français des Garanties d’Origine est nettement reparti à la hausse pour connaître une année 2021 record. Les derniers chiffres d’EEX en date indiquent en effet une nette augmentation des transactions de GO issue de la production 2021 dans le pays. De bonne augure pour la suite !

Un taux d’utilisations sans précédent

La première statistique mettant en lumière cette nouvelle est le nombre d’annulations (=utilisations) des Garanties d’Origine. Plus de 25 TWh supplémentaires de GO 2021 ont été annulées par rapport à 2020, portant le total à 68 TWh au 25 avril 2022. C’est le plus gros total et la plus forte hausse depuis l’apparition du marché en France.

Source : EEX et RTE

En rapportant ce chiffre à la consommation d’électricité totale des Français en 2021 (468 TWh[1]), nous obtenons un taux d’annulation de 14,5%. La consommation d’électricité d’origine renouvelable française est la plus importante jamais enregistrée.

Un intérêt plus fort pour les Garanties d’Origine françaises

Deux autres informations sont à retenir : les émissions et les utilisations des GO françaises.

Les émissions frôlent pour la première fois les 100 TWh, bien aidées par les enchères qui ont fait carton plein. Elles se rapprochent de plus en plus du niveau de la production[2], signe que les acteurs du marché y voient une opportunité commerciale.

Les GO françaises sont en effet plus utilisées pour la consommation des Français en 2021 (46 TWh) qu’en 2020 (30 TWh). Néanmoins, cela ne compense pas la hausse de la demande. C’est donc l’intérêt européen qui en profite, illustré par une exportation des GO françaises historique. Plus de la moitié des GO émises en 2021 ont trouvé preneur à l’étranger (58,2 TWh, le double qu’en 2018).

Une confirmation dans les années suivantes ?

Les consommateurs Français ont-ils enfin entamé leur transition énergétique ? Ou la tendance va-t-elle s’essouffler ?   

D’après les chiffres des premières enchères sur la production de janvier 2022, la trajectoire est très positive. L’Etat, comme au cours de toute l’année 2021, a réussi à vendre la totalité des GO proposées (4,2 TWh). La différence cette fois-ci est que le prix moyen est trois fois plus élevé que la moyenne annuelle 2021, signe que la demande est bien présente. L’Etat a donc enregistré un chiffre d’affaires record sur une session avec un résultat de 8 millions d’euros, contre un peu plus de 2 millions d’euros en moyenne sur les sessions 2021. Nous pouvons donc imaginer une poursuite de l’évolution positive du marché des GO en France pour cette année.

Les consommateurs français ont prouvé l’année dernière que l’intérêt pour l’électricité renouvelable faisait son chemin. Espérons que l’année 2022 confirme la tendance positive pour que la France devienne enfin un acteur majeur de la transition énergétique du réseau électrique européen.


[1] Source : RTE

[2] Source : RTE

Année 2021 réussie pour les enchères de Garanties d’Origine

Depuis septembre 2019, l’Etat organise des enchères de Garanties d’Origine provenant de la production d’électricité renouvelable bénéficiant des subventions. Les dernières enchères portaient sur les Garanties d’Origine issues de la production de décembre 2021. C’est donc l’occasion de revenir sur l’ensemble des enchères de l’Etat en 2021 et d’en tirer des conclusions.

Bilan des enchères de Garanties d’Origine : la demande est là

L’Etat a réussi à vendre la totalité du volume qu’il a mis en vente sur l’année. Une performance particulièrement notable sachant que 100% des volumes à sa disposition ont été mis en vente chaque mois, excepté pour janvier (50%) et février (75%). L’Etat a donc pratiquement valorisé l’ensemble de la production qu’il subventionne, preuve que la demande existe bel et bien.

Plus de 43,3 TWh ont trouvé preneur pour 2021. Notons qu’en 2020 seulement 15,7 TWh avaient été vendus, soit une augmentation de 177% !

enchères de garanties d'origine et volume vendu
Source : EEX

Un prix de vente proche du marché de gré-à-gré européen

Sur l’année complète, l’Etat a remporté plus de 28 millions d’euros. C’est 10 fois plus qu’en 2020 ! Vendre 100% du volume à sa disposition est une chose, mais le vendre au prix du marché de gros en est une autre. Cela signifie qu’en plus d’ajouter chaque mois environ 4 TWh au marché européen, l’Etat arrive à le vendre à des prix similaires aux prix de l’OTC [1]. On pourrait pourtant s’attendre à ce qu’un volume si conséquent ne trouve pas preneur, ou alors que la surabondance fasse baisser les prix. Mais le fait est que sur les douze sessions d’enchères, huit d’entre elles ont atteint un prix moyen supérieur au prix moyen sur le marché de gré-à-gré.

enchères de garanties d'origine prix moyen
Source : EEX et Commerg

Au-delà d’une demande importante à l’échelle européenne, qui permet la vente des volumes mis aux enchères, certains aspects des GO concernées sont valorisés. Le premier aspect est le principe de mettre en vente des GO issues d’une production d’un mois bien défini. En France, le mois de production de la GO doit correspondre au mois de la consommation. Les enchères répondent donc au besoin des acheteurs de couvrir la consommation mensuelle de leurs clients. La mensualisation explique que certains acteurs proposent un prix élevé afin de s’assurer de l’obtention de GO relatives à un mois de production défini. De plus, il y a la possibilité pour les acheteurs de cibler des GO spécifiques, avec une technologie de production et une région particulières, voir même une centrale de production définie. Certains affichent donc un prix plus élevé pour s’assurer de récupérer les GO souhaitées.

Résultat des enchères de Garanties d’Origine : tour d’horizon des régions

Attardons-nous sur la répartition de la production d’énergie renouvelable subventionnée dans nos régions.

enchères des garanties d'origine résultats par région
Source : EEX

L’aménagement urbain de l’Ile-de-France ne permet pas la production d’énergies renouvelables en grande quantité… À l’inverse des régions Grand-Est et Hauts-de-France, dont les grands espaces permettent l’installation massives d’éoliennes. Globalement, l’éolien est l’énergie la plus en vue, du fait des nombreux investissements durant la dernière décennie. Des régions sont toutefois plus équilibrées, comme l’Auvergne-Rhône-Alpes (ARA), la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie. À noter que de nombreuses centrales hydroélectriques, notamment d’ARA, vont bientôt sortir des obligations d’achat de l’Etat. L’offre hydraulique sera donc de moins en moins disponible via les enchères et les fournisseurs devront s’entendre avec les producteurs afin d’acheter les GO au juste prix.

Contrairement aux enchères de 2020, qui laissaient penser que l’Etat aurait du mal à trouver preneur pour l’achat de ses GO, l’année 2021 fut une année pleine en tout point. Cela signifie que la demande existe, et c’est une bonne nouvelle. Espérons que l’année 2022, avec l’application des nouvelles réglementations, confirmera cette tendance.


[1] OTC = marché de gré-à-gré, où il n’y a pas d’interlocuteur entre l’acheteur et le vendeur

Le prix des Garanties d’Origine se maintient à un niveau élevé

Depuis notre dernier article sur le prix de marché des Garanties d’Origine, celui-ci poursuit sa hausse pour atteindre des niveaux inédits. Il a d’ailleurs surpassé les records observés en 2018 à l’échelle européenne… Deux mois après la fin 2021, le nombre de transactions à des prix élevés pour cette année de production reste important. Pourquoi le phénomène persiste ? Combien de temps cela va durer ?

La demande augmente toujours

Ce n’est un secret pour personne, la consommation volontaire d’électricité d’origine renouvelable augmente chaque année. Pour le moment, l’offre potentiellement disponible de Garanties d’Origine – 984 TWh de production EnR dans le périmètre AIB en 2020 [1] – permet d’absorber cette demande – 714 TWh de GO 2020 annulées [2]. Toutefois, l’écart pourrait réduire dans les prochaines années. Prenons l’exemple d’EDF, qui a déjà annulé plus de GO pour 2021 que pour la totalité de 2020 [3]. Notons par ailleurs, que les enchères de l’Etat trouvent preneurs pour l’ensemble des GO proposées à chaque édition, alors qu’il ne reste plus que le mois de décembre de disponible, mis aux enchères mi-mars.

Face à cette hausse de la demande, chaque acteur du marché réagit à sa manière. D’un côté, les producteurs tirent profit de leur rôle d’approvisionneur et choisissent d’attendre le plus offrant pour vendre leur stock. D’un autre côté, les revendeurs de GO qui doivent parfois afficher un prix plus élevé que les autres pour sécuriser la couverture de la consommation de leurs clients.

le prix des garanties d'origine reste élevé

Un écart abyssal du prix des Garanties d’Origine entre 2021 et 2022

Autre fait marquant depuis quelques mois, l’écart de prix conséquent entre 2021 et 2022 pour les GO européennes. Actuellement, 2021 oscille autour 1,2€/MWh alors que 2022 avoisine les 2,5€/MWh. Nous aurions pu croire en fin d’année 2021 que les prix des deux années allaient se rejoindre, alors que les besoins se font généralement plus rares. Mais il s’avère que la demande pour l’année passée ne s’estompe pas, si bien que les prix restent élevés et que les acteurs du marché anticipent ce même phénomène pour 2022.

Sachant que les Garanties d’Origine ont une validité de 12 mois, il est possible d’utiliser des GO de fin 2021 pour une consommation en 2022. Cette affirmation est valable dans beaucoup de pays européens, excepté en France. Les acheteurs vont-ils se tourner vers ce produit moins cher pour couvrir une consommation de 2022 ? Nous le saurons dans quelques mois. Actuellement, cette possibilité de report n’affecte pas les prix de 2022 qui continuent leur ascension.

Combien de temps le prix des Garanties d’Origine peut-il se maintenir ?

Les niveaux de prix actuels vont-ils se maintenir sur le long terme ? Pour répondre à cette question, il faut regarder les réglementations futures qui pourraient bouleverser le marché. La correspondance des GO avec la consommation française au pas mensuel a déjà eu un impact sur le prix unitaire des garanties d’Origine malgré un marché encore long.

Bientôt, le full disclosure à la production sera aussi mis en place dans le pays. Les consommateurs français pourront donc choisir de consommer de l’électricité renouvelable, nucléaire ou fossile. Cela permettra aussi à EDF de tracer son électricité avec des GO nucléaires. En ayant cette rigueur, l’impact sur la hausse de l’empreinte carbone du mix résiduel calculé par EEX [4] sera extrêmement fort et immédiat. Les consommateurs seront incités à résoudre ce problème avec l’utilisation explicite de Garanties d’Origine.

En France encore, les enchères seront probablement bientôt élargies à une production future. Ce changement augmentera la liquidité sur le marché forward des GO françaises et pourrait avoir un impact sur le prix unitaire. Les revendeurs de Garanties d’Origine pourraient en effet s’approvisionner ailleurs que sur le marché de gré-à-gré.

quelle prévision pour le prix des garanties d'origine

Le prix juste de la transition énergétique ? 

Une question cruciale demeure : quel prix les consommateurs sont-ils prêts à payer pour de l’électricité renouvelable ? Si le prix continue d’augmenter, certains vont-ils choisir d’autre solutions pour décarboner leur activité ? Avons-nous atteint un plancher où chaque acteur s’y retrouve financièrement ? Certains pays comme les Pays-Bas, le Royaume-Uni ou les Etats-Unis nous montrent que le prix d’un certificat peut atteindre des niveaux inédits à l’échelle européenne (entre 5 et 10€ du MWh). Cela témoigne de l’engagement des consommateurs envers la transition énergétique. Notons que ces niveaux de prix permettent aux énergies renouvelables d’atteindre une rentabilité équivalente aux énergies fossiles. Il y aura donc des signaux d’investissement qui réduiront fortement la contribution de l’argent public dans de tels projets.

A nous, acteurs du marché, de convaincre les consommateurs que ce système peut financer la transition énergétique à grande échelle. 

L’avenir nous dira si la hausse des prix de ces derniers mois n’était qu’un feu de paille ou si la transition énergétique est bel et bien soutenue par les consommateurs. Les réglementations futures aplatiront peut-être la courbe. Mais tant que la demande est là, le marché a encore de beaux jours devant lui.


[1] Selon les chiffres de l’AIE, auquel on soustrait la production d’EnR Allemande subventionnées ne pouvant émettre des GO (estimation).

[2] D’après les chiffres de l’AIB

[3] D’après les chiffres d’EEX (fichier zip)

[4] Le mix résiduel est le mix par défaut associé à la consommation des Français. Il est calculé à partir du mix de production, auquel on intègre les imports/exports d’électricité et retire l’utilisation des Garanties d’Origine.

Origo se lance dans les Garanties d’Origine biogaz !

Origo se lance dans la fourniture de Garanties d’Origine biogaz. Après les Energy Attribute Certificates, puis la mise en relation avec notre partenaire Ecoact pour la compensation carbone, Origo propose désormais une offre complète vers l’atteinte de la neutralité carbone. 

Les Garanties d’Origine biogaz, comment ça marche ?

Le principe des Garanties d’Origine biogaz est exactement le même que celui des GO d’électricité. Pour 1 MWh de gaz consommé, une GO vous garantit qu’1 MWh de gaz provenant d’un site de production biologique a été produit et injecté dans le réseau.

Où en est le marché des GO biogaz ? À l’heure actuelle, il est bien moins mature que celui des GO d’électricité renouvelable. Pour le moment, il n’existe pas de marché européen commun qui permet l’import et l’export de GO entre les pays membres. Un point qui est d’ailleurs attendu pour la deuxième moitié de l’année 2022.

Origo lance une offre de garanties d'origine biogaz

En 2020, l’offre en GO biogaz en France était de 2 328 GWh, pour une demande de 1 237 GWh (53%). Cette offre double chaque année. Elle permet aux consommateurs de couvrir leur consommation avec un prix qui devrait baisser en même temps que l’offre augmente. 
Plus d’information sur le Registre des Garanties d’Origine biométhane.
En Europe la même année, la production de biogaz – donc l’offre potentielle – atteignait 191 TWh d’après la European Biogas Association.

À travers cette offre, Origo veut répondre aux entreprises qui souhaitent réduire leur empreinte carbone. Notre équipe vous accompagne dans cette démarche et reste disponible pour répondre à vos questions. En attendant, nous vous tiendrons régulièrement informés des actualités du marché biogaz.

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Les multinationales du RE100 plus que jamais engagées dans la transition énergétique

L’initiative RE100 vient de rendre son dernier rapport annuel sur la consommation d’électricité d’origine renouvelable des entreprises multinationales. Pour rappel, cette initiative accompagne les plus grandes entreprises vers 100% d’électricité verte, avec un encadrement strict et des objectifs ambitieux. Elle est portée par le CDP et le Climate Groupe. Chaque année, les deux associations effectuent un bilan pour mettre en avant l’avancée des adhérents.

Plus de membres RE100 pour plus de consommation verte

Le rapport a calculé les données 2021 de 315 membres, bien que lors de la publication l’initiative compte 349 membres. C’est 88 de plus que l’année précédente (+34%). La consommation électrique totale des 315 entreprises étudiées est de 340 TWh, supérieure à la consommation de la Grande-Bretagne. Si celles-ci formaient un pays, il serait le 11e consommateur d’électricité du monde.

Aujourd’hui, la part renouvelable de la consommation totale des entreprises membres est de 45%, contre 41% en 2020. Cela correspond à 152 TWh de consommation d’électricité d’origine renouvelable, soit presque 3 fois plus qu’en France. En tant que pays, ce serait le 2e plus gros volume du continent européen derrière la Grande-Bretagne (167,7 TWh)[1]

statistiques RE100
Evolution de la consommation électrique et renouvelable des membres du RE100
Source : RE100

Par ailleurs, l’objectif moyen pour atteindre les 100% d’électricité renouvelable est 2030, alors qu’il était avant de 2028. Pour cause, les nouveaux membres ont en moyenne ciblé l’année 2037. Nous pouvons penser que ces objectifs ne sont pas suffisants pour répondre à l’urgence climatique, surtout au regard des objectifs dits ambitieux imposés par RE100.

Concernant la localisation des entreprises engagées dans cette démarche environnementale, la région Asie-Pacifique reste la zone avec le plus de nouvelles adhérentes. L’année dernière déjà, 42% des nouveaux membres étaient situées dans la région. Cette année, c’est 62% des nouvelles inscriptions ! La région la plus représentée reste l’Europe, avec 124 membres, devant justement l’Asie-Pacifique (102) puis l’Amérique du Nord (89).

entreprises RE100 par pays
Nombre d’entreprises membres du RE100 par pays
Source : RE100

Des stratégies multiples confrontées à quelques barrières

Le rapport s’attarde aussi sur la stratégie de sourcing des entreprises. Les PPA participent notamment plus que jamais à l’approvisionnement en électricité renouvelable (28%), juste devant la souscription aux offres vertes des fournisseurs d’électricité. Mais la solution la plus utilisée reste l’achat d’Energy Attribute Certificate décorrélé de la fourniture d’électricité. Elle est notamment choisie en Amérique du Nord et en Asie, où les offres vertes ne sont pas encore très bien développées contrairement en Europe.

stratégies consommation électricité verte
Stratégie de sourcing des entreprises
Source : RE100

Les entreprises ont enfin fait remonter les pays où il était le plus compliqué de consommer de l’électricité d’origine renouvelable. Les pays les plus mentionnés sont la Corée du Sud, le Japon, la Chine et Singapour, tous de la région Asie-Pacifique, malheureusement là où la demande augmente le plus. Le manque de solution d’approvisionnement ou le manque de production sont les premières barrières évoquées. Le coût de la consommation d’électricité verte en Australie est aussi un problème fréquemment évoqué.

barrière consommation électricité verte
Les 10 pays les plus challengeant pour consommer de l’électricité verte
Source : RE100

La démarche de consommation d’électricité d’origine renouvelable est une solution de plus en plus adoptée pour limiter le réchauffement climatique. Les grandes entreprises internationales montrent l’exemple et se rassemblent pour montrer aux acteurs du marché et aux gouvernements que la demande existe et s’accentue. D’un côté, les pays mentionnés précédemment doivent trouver une solution pour permettre aux entreprises d’accéder plus facilement à l’électricité renouvelable. D’un autre côté, toutes les grandes entreprises à travers le monde doivent rehausser leurs ambitions et suivre le mouvement pour répondre à l’urgence climatique. 


[1] D’après les calculs d’Origo grâce aux chiffres de l’AIB

Les entreprises vers la neutralité carbone grâce aux EAC

Plusieurs standards internationaux, notamment celui de l’initiative Science Based Targets (SBTi), incitent les entreprises à atteindre la neutralité carbone. Ces plans ambitieux participent à l’objectif commun, qui est le maintient de la température globale sous la barre de 1,5°C. 

Evidemment, la consommation d’électricité d’origine renouvelable fait partie des démarches incontournables. La SBTi impose par exemple une consommation volontaire d’électricité verte de minimum 85% avant 2025 et 100% avant 2030. Ce point pourrait engendrer un impact considérable sur le marché futur des Energy Attribute Certificates (EAC), car ils sont souvent utilisés pour atteindre ces objectifs.

De nombreux standards reconnaissent et recommandent l’utilisation des EAC comme moyen de progresser vers la neutralité carbone.

Le GHG Protocol : la référence internationale de la comptabilité carbone 

Les grandes multinationales utilisent Le GHG Protocol comme outil de référence. Il leur permet de calculer et recenser leurs émissions carbones annuelles. Pour cela, l’organisation propose un guide pour chaque scope d’émission (scopes 1, 2 et 3), ainsi que de nombreux contenus pour une meilleure compréhension des sujets techniques.

Les scopes d'émissions carbones pour atteindre la neutralité carbone
Source : GHG Protocol

Le scope 2 attribue les émissions indirectes liées à la consommation d’énergies, notamment l’électricité. Dans son guide du scope 2, le GHG Protocol reconnaît l’utilisation d’EAC comme vecteur de réduction des émissions du scope. Si une entreprise utilise des EAC pour consommer 100% d’électricité d’origine renouvelable, elle réduit ainsi son scope 2 à 0 gCO2eq/MWh[1]. Le standard recommande même l’utilisation d’EAC, considérés comme le moyen le plus précis de tracer l’électricité.

La Science Based Target initiative (SBTi) : maintenir le cap sous la barre des 2°C

La SBTi propose aux entreprises des objectifs pour répondre à l’enjeu du réchauffement climatique, en fonction de leur domaine d’activité. Ces objectifs sont conformes aux dernières recommandations scientifiques pour limiter le réchauffement climatique. Si toutes les entreprises d’un secteur d’activité suivent les objectifs fixés par l’organisation, alors ce secteur aura fait le nécessaire, à son échelle, pour maintenir le réchauffement sous la barre des 2°C. Les entreprises les plus ambitieuses peuvent même suivre une trajectoire sous le 1,5°C.


L’initiative reconnaît bien l’utilisation d’EAC pour attester de la consommation d’électricité renouvelable.

Le Carbon Disclosure Project (CDP) : l’évaluation de l’impact environnemental d’une entreprise

Le CDP note les entreprises internationales sur l’impact environnemental global de leur activité. Trois domaines concernent les entreprises : le changement climatique, l’impact forestier et l’impact sur l’eau. Les entreprises doivent rendre compte de leurs stratégies dans chacune des catégories et faire le bilan de leurs progrès chaque année pour être notées.

Le CDP utilise le GHG Protocol comme source fiable du rapport des émissions carbones. L’utilisation d’EAC est donc reconnu par le CDP dans la notation pour le changement climatique.

La RE100 : la mobilisation internationale qui oeuvre pour la neutralité carbone

L’initiative RE100 rassemble quelques unes des plus grandes multinationales qui s’engagent dans la démarche d’une consommation d’électricité 100% renouvelable à travers le monde. Ces entreprises affichent des objectifs ambitieux. Un engagement minimum de 60% de consommation d’ici 2030 est imposé. L’utilisation des EAC est fortement conseillée pour atteindre les 100%, du fait de la difficulté de couvrir la totalité de sa consommation via l’autoconsommation ou les PPAs.  

Les Garanties d’Origine, RECs et I-RECs, qui sont les trois principaux systèmes de traçabilités de l’électricité verte sont donc indispensables pour répondre aux objectifs et standards internationaux. Ces différents programmes valorisent la politique environnemental d’une entreprise et leur permettent d’être plus transparentes auprès de leurs parties prenantes. 


[1] GHG Protocol Scope 2 Guidance, Page 51, table 6.5