L’Observatoire des marchés de l’électricité, du gaz et du CO2 de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) a fait le point sur les tendances du marché de l’électricité au second trimestre 2014. D’après son rapport, des températures particulièrement clémentes au cours du second trimestre 2014 expliquent une baisse de la consommation d’électricité par rapport au second trimestre 2013 (-6%). En conséquence, les prix day-ahead en base cotés sur EPEX SPOT se sont établis à 31,5 €/MWh en moyenne, soit une baisse de 17% par rapport au trimestre précédent et de 6% par rapport au 2ème trimestre 2013. D’un point de vue européen cette baisse de prix a considérablement réduit l’écart qu’il existe avec le prix spot Allemand. Cet écart passe de 4,3 €/MWh à 0,2 €/MWh en base.
En ce qui concerne l’utilisation du parc nucléaire, ces températures douces n’ont pas ralenti le taux de production moyen des centrales électronucléaires. Ce dernier se stabilise à 68,5% (contre 68,2% au second trimestre 2013).
Cette baisse de la consommation d’électricité a par ailleurs été une bonne nouvelle pour les émissions de gaz à effet de serre (GES). En effet, l’absence de pic de consommation a permis au marché de ne pas appeler de manière intensive les moyens de production de pointe, particulièrement polluants (centrales thermiques charbon principalement, et gaz dans une moindre mesure). Pour le deuxième trimestre consécutif, le marché a donc privilégié la filière hydraulique lacs. Il est intéressant de noter que cela n’a par ailleurs pas impacté les stocks hydrauliques qui sont passés de 55% à la fin mars 2014 à 72% aux derniers jours du mois de juin 2014, profitant d’un trimestre riche en précipitations.
Au final, cette hausse sensible de la température a donc permis une baisse de la consommation et de la production d’électricité, aboutissant logiquement à une baisse des émissions de GES.
Source : CRE, Bulletin semestriel 2014