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COP21

La Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) est un accord environnemental relatif au changement climatique conclu entre de nombreux pays. La 21e Conférence des Parties (COP) des Nations Unies s’est tenue à Paris au Parc des expositions de Paris-Le Bourget du 30 novembre au 11 décembre 2015 et a réuni 195 pays. Cette conférence climatique est mieux connue sous le nom de COP21.

La COP 21 est la suite d’une longue série de discussions et négociations. La conférence de Stockholm a lieu du 5 au 16 juin 1972. C’est au cours de ce colloque que la question de l’environnement fut élevée au rang de problème international d’importance majeure. La première occurrence de droit international contraignant dans le domaine de l’environnement fit son apparition. Le Sommet de la Terre de Rio en 1992 a abouti à la création de la CCNUCC. Cette convention-cadre visait à stabiliser les émissions de gaz à effet de serre et à éviter le dérèglement climatique. En 1995, la première COP a été organisée pour réviser le cadre mis en œuvre à Rio. La COP3 a vu l’adoption du Protocole de Kyoto, la COP11 a permis la présentation du Plan d’action de Montréal. La COP15 de Copenhague a abouti à la prise d’engagements en matière de réduction des émissions pour 2012 et la COP17 a engendré la création du Fonds vert pour le climat. Les accords de Durban (2011) visent l’adoption d’un accord universel en 2015 en cherchant à aligner les ambitions des Etats avec l’objectif commun de maintenir le réchauffement climatique en dessous de la barre des 2°C.

Un accord universel et juridiquement contraignant

La COP21 est parvenue à la conclusion d’un accord universel et juridiquement contraignant sur le changement climatique, appelé Accord de Paris. Cet accord vise à contenir le réchauffement climatique à « bien en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C. » Ce texte crée un consensus entre les 196 nations présentes à la conférence. Il nous permettra de lutter efficacement contre le changement climatique et de favoriser la transition vers des économies et des sociétés à faibles émissions de carbone. Pour y parvenir, l’accord met l’accent sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’amélioration de la capacité de la société à s’adapter au changement climatique. Le 22 avril 2016 à New York, 174 pays ont signé et adopté l’accord.

La COP21 est l’une des plus grandes conférences internationales jamais organisées, réunissant 50 000 participants et 25 000 délégués issus de gouvernements, d’organismes intergouvernementaux, d’agences de l’ONU, d’ONG et de la société civile.

Énergie renouvelable

L’Accord de Paris fait de l’énergie renouvelable la source d’énergie que les pays doivent privilégier pour atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés. La consommation d’énergie renouvelable propre et la réduction de leur empreinte carbone ou encore la création d’énergie renouvelable en consommant de l’énergie renouvelable sont autant de façons pour les entreprises d’atteindre ces objectifs globaux.

Un, deux, toits soleil, l’initiative citoyenne en faveur des énergies renouvelables.

Depuis quelques mois, Origo soutient l’initiative de l’association Un, deux, toits soleil. Rencontre avec Daniel TAIN leur porte-parole qui a accepté de nous éclairer sur cette opération !

Comment est née l’idée d’Un deux toits soleil ?
L’ALE a initié ce projet avec un correspondant local bénévole d’Enercoop Rhône-Alpes, qui est très sensibilisé au développement des énergies renouvelables.

Ils ont souhaité promouvoir les énergies renouvelables sur la métropole lyonnaise, en cohérence avec quelques valeurs fortes : projet citoyen à gouvernance citoyenne, en cohérence avec la charte « Energie partagée ».

Le plus logique et simple était donc de s’orienter sur les panneaux photovoltaïques et de s’inspirer du modèle des « centrales villageoises » dont la 1ère dans la région, la centrale des Haies dans le Pilat, venait de mettre plusieurs toits en service en été 2014.

Qui sont les personnes à la base de ce projet ?
Une dizaine de bénévoles sensibilisés aux énergies renouvelables, au réchauffement climatique et/ou aux projets locaux, citoyens, solidaires. Ainsi, Jean-Marc DENISE, Daniel TAIN, Yann CREVOLIN, Jeanne DUPAS, Olivier DECLE, Hervé ROGNERUD, …

Pourquoi est-ce important que des entreprises comme Origo s’engagent auprès de vous ?
Il s’agit d’un projet d’initiative citoyenne, mais nous souhaitons partager et promouvoir nos objectifs avec des partenaires comme des communes ou des entreprises, notamment celles travaillant dans le domaine des énergies renouvelables.

De plus, le fait que des communes et entreprises nous rejoignent et nous soutiennent montre qu’elles nous font confiance et croient en ce projet.

Quelles sont les prochaines étapes à franchir pour voir fleurir des panneaux photovoltaïques sur les toits lyonnais ?
Finaliser les démarches administratives (par exemple : autorisations de travaux = 4 mois de délai de réponse ; et les conventions d’occupation des toits doivent être votées en conseil municipal, d’où quelques mois) et le dossier de consultation des entreprises. Puis consulter et sélectionner une entreprise.

En parallèle, lancer véritablement la campagne de financement et obtenir un prêt bancaire.

Comment imaginez-vous la suite d’Un deux toits soleil dans quelques années ?
Une fois les 10 toits mis en service, nous pourrons lancer des actions de sensibilisation aux énergies renouvelables, notamment dans les écoles concernées, et poursuivre par une nouvelle tranche de toits à équiper, notamment privés ou collectifs.

Un dernier mot pour la fin ?
Confiant dans le projet malgré quelques difficultés spécifiques liées au contexte urbain de la métropole.

Si vous aussi souhaitez vous impliquer dans ce beau projet citoyen, sachez que la campagne de financement a démarré ! L’objectif est de récolter un capital d’environ 85 000 € pour compléter ce projet qui est estimé à 300 000 €.

Bilan sur la consommation d’électricité verte en Europe.

L’Association of Issuing Bodies (AIB) a publié son rapport sur le calcul des mix résiduels européens 2016. Le mix résiduel permet aux consommateurs de connaitre l’origine de leur électricité à défaut d’avoir obtenue des garanties d’origine d’électricité renouvelable. Il représente la part de chaque source d’énergie pour l’électricité non tracée par des garanties d’origine. Grâce à ce calcul, sont déduits le facteur d’émission de CO2 ainsi que le poids des déchets nucléaires pour l’utilisation d’un kWh dans un pays européen (page 6 du rapport). Cette source est particulièrement préconisée par le GHG Protocol pour le calcul de l’empreinte carbone des entreprises.

L’AIB souligne l’augmentation de la consommation volontaire d’électricité verte en Europe. En effet, l’utilisation de mécanisme de traçabilité a augmenté de 4,3 points de pourcentage pour atteindre 25,2% de la consommation totale d’électricité. Concrètement, l’utilisation de garanties d’origine a gagné 8% en 2016 pour atteindre 603 TWh. Cela représente 68% des garanties d’origine potentiellement disponibles en Europe.

La consommation d’électricité d’origine renouvelable augmente d’année en année du fait de la volonté des entreprises d’avoir un rôle actif dans la transition énergétique en réduisant leur empreinte carbone. De plus, il est possible d’effectuer une meilleure analyse de la tendance en excluant l’utilisation de garanties d’origine du 1er trimestre 2016 (Q2 2016) et en le remplaçant par le 1er trimestre 2017 (Q1 2017). En effet l’essentiel des utilisations de garanties d’origine pour une année de consommation est effectué en début d’année suivante. En effectuant cela, le volume de garanties d’origine utilisées passe de 603 TWh à plus de 700 TWh.

Il sera intéressant d’observer le volume de garanties d’origine utilisées sur la période Q2 2017 à Q1 2018 et voir notamment l’effet concret de la récente atteinte de l’objectif de l’initiative RE-100. En effet 19 grands groupes ont signé l’accord en 2017 ce qui porte à 100 le nombre de groupes faisant partie de l’initiative. Nous pouvons noter que figurent parmi eux les entreprises françaises suivantes : Axa, Crédit Agricole, Groupe l’Occitanie et La Poste. Ces entreprises qui se sont engagées à consommer une électricité 100% renouvelable rassemblent une consommation électrique totale de 146 TWh dans le monde dont une bonne part en Europe.

Guide « Scope2 » du Greenhouse Gas Protocol

Nuages

Le Greenhouse Gas Protocol (organisme responsable de l’élaboration de normes internationales sur le calcul du bilan carbone, aussi appelé GHG-Protocol) est le cadre comptable le plus utilisé à l’international pour comprendre, quantifier et gérer les émissions de gaz à effet de serre. Le Greenhouse Gas Protocol est un partenariat multipartite d’entreprises, d’organisations non gouvernementales (ONG), de gouvernements et d’autres parties réunis par le World Resources Institute (WRI) et le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD).

Pour communiquer facilement et en toute transparence sur les émissions et l’origine de l’électricité consommée, le World Resources Institute a publié en janvier 2015 une nouvelle version du guide Accounting Guidance Scope 2 du Greenhouse Gas Protocol.

GO, REC et I-REC sont recommandés

Ce guide comptable présente directement les garanties d’origine (GO), les REC et les I-REC comme les principaux outils permettant d’attester et de suivre l’électricité consommée produite à partir de sources renouvelables. Le guide « Scope 2 Guidance» du GHG Protocol apporte aux entreprises des éclaircissements qui ont le potentiel de transformer les pratiques d’achat de l’énergie dans le monde des entreprises.

Le « Scope 2 » du GHG-P englobe les émissions découlant de la consommation d’électricité, de chaleur ou de vapeur achetée. Les garanties d’origine sont présentées comme le système de traçabilité optimal des caractéristiques énergétiques. Grâce à ce système abouti et résultant d’un travail d’harmonisation de plus de 15 ans, les entreprises sont incitées à documenter leur consommation d’énergie produite à partir de sources renouvelables.

Les garanties d’origine réduisent l’empreinte carbone des entreprises, les aident à prendre conscience de l’origine de l’électricité consommée et signalent au marché que les entreprises préfèrent l’électricité provenant de sources d’énergie renouvelable. Au fil du temps, cette demande incontestable de solutions d’énergie à faible émission de carbone fera évoluer les comportements énergétiques.

Cela encouragera les entreprises à mesurer, gérer et communiquer les émissions de gaz à effet de serre découlant de leur consommation d’électricité et opérera la transition vers les sources renouvelables.

Changements majeurs dans la comptabilité et la communication des émissions liées à l’électricité (« Scope 2 »)

Pour la plupart des entreprises, le « Scope 2 » comprend une méthode fondée sur le marché et à défaut une méthode basée sur la situation géographique.

Les instruments servant de facteurs d’émissions dans la méthode fondée sur le marché doivent répondre aux critères de qualité du « Scope 2 ».

Les entreprises doivent déclarer les caractéristiques principales et le contexte politique de leurs instruments contractuels.

RE100 : communiquer sur la consommation d’électricité verte

Green City

RE100 est une initiative internationale et collaborative, portée par deux ONG, The Climate Group et le CDP, qui regroupe des entreprises influentes  engagées à consommer 100 % d’électricité renouvelable et afin de permettre une augmentation massive de la demande et de la fourniture d’énergies renouvelables. 93 entreprises RE100 ont pris publiquement l’engagement de passer de s’approvisionner à 100 % en électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelable.

L’initiative RE100 a publié un rapport technique intitulé « Making credible renewable electricity usage claims » (formuler des allégations crédibles en matière de consommation d’électricité renouvelable). Ce rapport technique est décrit comme « une immersion technique dans la transparence et la crédibilité des entreprises, auxquelles il explique comment décrire correctement leur [démarche de] consommation d’électricité renouvelable ». Les sociétés achètent de plus en plus d’électricité renouvelable afin de pouvoir affirmer qu’elles consomment de l’électricité entraînant peu ou pas d’émissions de gaz à effet de serre (GES) et ainsi réduire leur empreinte carbone.

La plupart des sources/technologies d’électricité renouvelable, y compris l’énergie éolienne, solaire, géothermique, hydroélectrique, marine et autres, n’émettent pas directement de GES pour produire de l’électricité. La fourniture d’électricité renouvelable permet ainsi au consommateur d’affirmer qu’il consomme de l’électricité zéro carbone et de réduire par la même occasion la part de son empreinte carbone associée à l’achat d’électricité. Les émissions associées à l’achat d’électricité relèvent du « Scope 2 » de la norme du Greenhouse Gas Protocol destinée aux entreprises.

Des entreprises françaises comme La Poste et le Crédit Agricole ont déjà signé cet engagement.

La future politique européenne en matière d’ENR


La directive européenne relative aux énergies renouvelables

La directive 2009/28/CE relative aux énergies renouvelables a établi un cadre commun pour la promotion des sources d’énergie renouvelable dans l’Union européenne, en définissant des objectifs nationaux contraignants pour atteindre une part d’énergie renouvelable de 20 % de la consommation finale brute d’énergie et de 10 % de l’énergie produite à partir de sources renouvelables dans le secteur des transports d’ici 2020.

La directive confirme que les garanties d’origine servent uniquement à prouver que l’énergie a été produite à partir de sources renouvelables. Tous les États membres sont tenus de démontrer l’origine de l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables.

Cette directive définit un cadre homogène pour l’ensemble des pays de l’UE ainsi que des pays signataires de l’accord (Norvège, Suisse, Islande). Il assure des principes essentiels au développement de l’achat d’électricité d’origine renouvelable. Ainsi la directive précise bien que les garanties d’origine peuvent être vendues directement par le producteur au consommateur sans passer par le commercialisateur d’accès au réseau appelé par raccourci « fournisseur d’électricité » et que celle-ci sert à prouver l’origine de l’électricité consommée.

Considérant 52 de la directive 2009/28/EC:

« Les garanties d’origine, délivrées aux fins de la présente directive, serviraient uniquement à prouver au client final qu’une part ou une quantité déterminée d’énergie a été produite à partir de sources renouvelables. Une garantie d’origine peut être transférée d’un titulaire à un autre, indépendamment de l’énergie qu’elle concerne. Toutefois, pour qu’une unité d’électricité provenant de sources d’énergie renouvelables ne soit communiquée qu’une fois à un client final, il convient d’éviter le double comptage et la double communication des garanties d’origine. L’énergie produite à partir de sources renouvelables dont la garantie d’origine a été vendue séparément par le producteur ne devrait pas être présentée ou vendue au client final en tant qu’énergie produite à partir de sources renouvelables. Il est important de faire la distinction entre les certificats verts utilisés pour les régimes d’aide et les garanties d’origine.»

Directive sur les marchés de l’électricité

La directive sur les marchés de l’électricité (2009/72/CE) impose aux fournisseurs d’électricité européens de communiquer sur les émissions de CO2 et les déchets radioactifs produits par leurs combustibles. Le but de la déclaration de l’origine de l’électricité est de fournir aux consommateurs des informations utiles sur la production d’électricité leur permettant de prendre des décisions éclairées sur leur consommation qui ne reposent pas uniquement sur les prix de l’électricité. Les garanties d’origine favorisent le changement et respectent le droit d’information des consommateurs vis-à-vis des produits qu’ils achètent, soutenant ainsi l’Union dont l’attention porte de plus en plus sur le rôle des consommateurs dans le changement des comportements énergétiques.

La directive européenne relative à la RSE

Les États membres de l’Union européenne avaient jusqu’au 6 décembre 2016 pour se conformer à la directive 2014/95/UE en ce qui concerne la publication d’informations non financières et d’informations relatives à la diversité par les grandes entreprises et les groupes.

La directive

La directive précise la manière dont les grandes entreprises d’intérêt public doivent publier des informations sociales et environnementales dans leurs rapports annuels. Les nouvelles dispositions seront applicables aux entreprises d’intérêt public de plus de 500 salariés. Les entreprises d’intérêt public désignent notamment les entreprises cotées, les banques, les compagnies d’assurance ou les entreprises revêtant un intérêt public en raison de la nature de leur activité, de leur dimension ou de leur statut. Les petites et moyennes entreprises seront exemptées de la nouvelle obligation de déclaration. Dans l’Union Européenne, près de 6000 entreprises d’intérêt public seraient concernées par la directive.

L’information à déclarer inclut les politiques, principaux risques et résultats relatifs aux questions environnementales, sociales et de personnel, de respect des droits de l’homme, de lutte contre la corruption et de diversité de leurs conseils d’administration. Ces rapports permettront aux actionnaires et autres parties intéressées d’avoir une vision globale des performances de l’entreprise.

La réduction des émissions de CO2 et de l’empreinte carbone prend une place de plus en plus importante dans les politiques de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Seule la publication régulière de la consommation d’énergie des entreprises permet aux parties intéressées d’évaluer les émissions de CO2 et l’engagement de réduction de l’empreinte carbone de ces entreprises. Une meilleure transparence énergétique fera évoluer les comportements énergétiques.

« Une transparence accrue grâce à la publication d’informations non financières obligera les grandes entreprises à rendre des comptes aux citoyens européens. Elle permettra aux investisseurs de récompenser les comportements socialement responsables des entreprises, favorisant ainsi une croissance durable, » a affirmé le ministre italien de l’Économie et des Finances Pier Carlo Padoan.

Les entreprises peuvent publier les informations non financières de la manière qui leur semble être la plus appropriée. Celles qui communiquent déjà sur les questions de RSE peuvent annexer les rapports existants au rapport annuel de gestion, à condition qu’ils correspondent au même exercice. Le rapport RSE doit également contenir au minimum les éléments exigés par la directive.

La directive préconise de recourir aux recommandations nationales et internationales, notamment au Pacte mondial des Nations Unies, à la norme ISO 26000 et au Code de développement durable allemand. Les entreprises non européennes peuvent être tenues de respecter la nouvelle directive lorsqu’elles font partie d’une chaîne logistique européenne ou vendent sur le marché européen.

Pour leur apporter des conseils supplémentaires et aider les entreprises à mettre ces dispositions en application, les co-législateurs ont chargé la Commission de rédiger des recommandations non contraignantes sur la méthodologie de publication des informations non financières.

La législation évolue dans le bon sens en Europe.

Le 30 novembre 2016, la Commission Européenne a présenté ses ambitions quant à un nouveau cadre réglementaire assurant la promotion du climat et des énergies renouvelables à l’horizon 2030. Le nouveau paquet législatif « énergie propre » sera adopté à la fin de l’année 2017.

Entre modifications et actualisations, la Commission Européenne revient sur ses objectifs définis en 2009. Ce projet de directive résoudra notamment, en son article 19, le processus de gestion des garanties d’origine émanant de moyens de production bénéficiant de subvention. Auparavant, le fonctionnement différait selon les pays. La plupart laissait le bénéfice des garanties d’origine au producteur mais ce n’était pas le cas de la France et de l’Allemagne. Un principe général semble être sur le point d’être adopté : les garanties d’origine seront transmises à l’Etat en cas de soutien financier destiné au producteur. L’Etat les mettra aux enchères, le montant de leur vente permettant de financer le soutien aux énergies renouvelables.

Objectifs de Développement Durable des Nations Unies

En septembre 2015, les dirigeants internationaux se sont réunis aux Nations Unies et ont adopté 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) en vue d’éradiquer la pauvreté, de garantir la prospérité pour tous et de protéger la planète. L’ensemble des dirigeants ont admis qu’un changement était nécessaire pour endiguer les effets négatifs au niveau mondial affectant les perspectives économiques, sociales et environnementales. Ces 17 objectifs comprennent 169 cibles et indicateurs visant à orienter les actions à entreprendre. Les États membres de l’ONU sont appelés à adapter leurs priorités et orientations politiques aux ODD.

Les ODD sont entrés en vigueur le 1er janvier 2016 et devront être atteints d’ici 2030. Ces objectifs ont également vocations à être reprise au niveau européen. C’est la raison pour laquelle un travail est mené à la Commission Européenne par une équipe dirigée par M. Falkenberg afin d’orienter les nouvelles politiques. Une note stratégique a été publiée à ce sujet.

Les ODD suivent et complètent les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), qui étaient souvent perçus comme trop restreints et ne prenaient pas en considération les causes profondes de la pauvreté, tout en ignorant notamment l’inégalité entre les sexes et le développement dans son ensemble.

Les ODD doivent être considérés dans leur intégralité, mais les entreprises accorderont probablement la priorité aux objectifs sur lesquels elles peuvent avoir le plus d’impact.

Food Azote
Illustration: J. Lokrantz / Azote

Comment atteindre l’ODD nº 7 : énergie propre et d’un coût abordable

L’objectif nº 7 vise à « Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable. » La cible 7.2 indique expressément : « D’ici à 2030, accroître nettement la part de l’énergie renouvelable dans le bouquet énergétique mondial. »

Pour atteindre l’ODD nº 7, une entreprise peut établir l’origine de sa consommation d’électricité dans le monde entier grâce aux Garanties d’Origine en Europe, REC en Amérique du Nord et I-REC dans un nombre croissant de pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.

Greenpeace compare les grands groupes du numérique en fonction de leur achat d’électricité verte

 

La dernière édition du rapport de Greenpeace, Clicking Clean, permet de faire l’état des lieux du mix de consommation électrique en 2016 des grands groupes du secteur des technologies de l’information. Le choix de l’ONG d’attacher une importance particulière à ce secteur est motivé par le fait qu’il représente déjà 7% de la consommation électrique mondiale avec une perspective de croissance forte. En effet, il est attendu que le nombre d’utilisateurs d’internet passe de 3 milliards à 4 milliards d’ici 2020. Si la consommation électrique des appareils à davantage tendance à baisser grâce à leur efficience, l’explosion de l’utilisation des réseaux sociaux et des vidéos en streaming exige de plus en plus de capacité de stockage des serveurs. En conséquence, la part relative des datacenters ne fait qu’augmenter.
On peut observer dans ce rapport la part d’énergie renouvelable utilisée par ces groupes, ainsi que celle des autres énergies, gaz, charbon, nucléaire. A travers un système de notation allant de A à F, Greenpeace complète l’analyse sur leurs politiques d’achat d’électricité.
On retrouve sans surprise Apple, Facebook et Google parmi les entreprises les plus engagées, celles-ci ayant une part importante d’énergie renouvelable dans leur mix de consommation. Ces trois entreprises, notées A, ce sont engagées à passer à de l’électricité de source renouvelable à 100% dans le monde d’ici 2020. Depuis Google a annoncé avoir atteint l’objectif en 2017.
Ce rapport est une preuve de l’importance du choix effectué en termes d’achat d’électricité aux yeux des parties prenantes de la société civile.  Les ONG mais également les régulateurs invitent à plus de transparence sur ce sujet. C’est d’ailleurs l’orientation que prend la proposition de la Commission Européenne dans sa proposition sur les énergies renouvelable pour 2030. La transparence est rendue obligatoire pour les fournisseurs d’électricité sur l’ensemble de l’Union Européenne.

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