Dans son schéma décennal de développement du réseau (disponible en résumé ici), Réseau de Transport d’Electricité (RTE), le gestionnaire du réseau électrique français, détaille les grands projets et orientations à venir dans les infrastructures électriques. Au final plus de 365 projets sont listés ici, nécessaires à la réalisation des objectifs de long terme visés par RTE.
Trois principaux objectifs sont mis en avant dans le rapport :
-Répondre aux ambitions des Schémas Régionaux Climat Air Énergie.
-Créer 4 GW de capacité d’accueil de production éolienne offshore supplémentaire et 10 GW de capacité d’interconnexion additionnelle.
-Sécuriser l’alimentation des territoires à la démographie dynamique.
Ainsi, il est clair que pour RTE les enjeux de la transition énergétique, représentés par les deux premiers objectifs, sont déterminants dans le choix des investissements réalisés. Les énergies renouvelables, du fait de leur intermittence, demandent une infrastructure bien plus connectée et dotée de nouveaux modes de gestion comme les smartgrids pour être correctement gérées. Etant donné que le nombre de centrales renouvelables augmente dans toute l’Europe, il faut donc renforcer les interconnexions à l’intérieur de l’hexagone mais aussi vis à vis de nos voisins, ce qu’explicite parfaitement le rapport :
« Le développement des énergies renouvelables entraîne une plus grande variabilité de la production et des flux d’électricité en Europe. Le renforcement des interconnexions est ainsi essentiel à la solidarité européenne. Il sécurise l’approvisionnement de la France comme de ses voisins »
Cette recherche constante d’adaptation, qui se fait désormais au niveau européen depuis l’émergence du projet Best Paths à Rome le 30 Octobre dernier (dont RTE est d’ailleurs partenaire), a cependant un coût. RTE estime dans son rapport ses investissements à environ 1 milliard d’euros chaque année entre 2015 et 2024 pour renforcer les interconnexions et adapter le réseau à l’afflux d’électricité verte.