RE100 est une initiative portée par The Climate Group et la CDP rassemblant les entreprises internationales consommatrices d’électricité verte. Chaque année, les deux organismes rapportent l’évolution du secteur dans le monde des entreprises. Le dernier rapport prouve encore une fois la place de plus en plus grande que prennent les énergies renouvelables.
L’initiative RE100 avait l’ambition originelle de rassembler 100 entreprises. Aujourd’hui, 211 en sont membres et 56 ont rejoint le mouvement depuis le rapport précédent. La consommation totale de toutes les entreprises membres représentait 228 TWh en 2018, ce qui ferait de RE100 le 21e pays consommateur d’électricité au monde, entre l’Indonésie et l’Afrique du Sud.
Les membres du RE100 ont consommé 87 TWh d’électricité verte en 2018, soit 38% de leur consommation totale. Le pourcentage est similaire à l’année précédente malgré l’arrivée de plus de 50 entreprises. Parmi les membres, un tiers consomme 75% d’électricité verte et presque la moitié sont au-dessus des 50%. À noter que déjà 30 entreprises consomment 100% d’électricité verte sur tous leurs sites.
Les efforts de ces entreprises ont un impact majeur sur le développement des énergies renouvelables. Par exemple, 43 entreprises ont investi en tout 140 millions de dollars dans des projets d’énergies bas carbone. Elles utilisent de plus leur statut de mastodonte économique pour diriger les directives des décideurs vers ces énergies dans des pays où elles sont moins développées. Elles incitent aussi leurs partenaires à suivre cette démarche, permettant d’amener le mouvement vers d’autres horizons.
La consommation d’électricité verte n’est plus que la réponse à la gestion de ses émissions de GES et la politique RSE des entreprises. L’avis et l’attente du consommateur ainsi que les demandes des parties prenantes sont de plus en plus pris en compte. En effet, les membres du RE100 avouent que la fidélisation clientèle est une source de motivation supplémentaire dans la consommation d’électricité verte. De même pour les employés, qui seraient favorables à cette démarche selon 50% des entreprises. Le coût et la gestion d’une stratégie sur le long terme sont enfin de bonnes raisons de passer à l’action.
Il existe pourtant encore quelques freins à passer totalement à l’électricité verte. De fait, les entreprises internationales gèrent des sites partout dans le monde, avec donc des lois et des systèmes différents pour chaque pays. Des entreprises travaillent donc auprès de certains gouvernements afin de faciliter le passage à l’électricité verte, ce qui ne peut qu’être bénéfique !