Notre capitale montre le bon exemple dans la lutte contre le dérèglement climatique, et Mme Hidalgo présente son plan d’actions consacré à la transition énergétique sur la période 2015-2020 à Paris. Elle prévoit de réduire de 25% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020. Elle souhaite développer une production d’énergie « locale » en s’appuyant sur les énergies solaires et la géothermie. 50 000 m2 de panneaux solaires sont notamment déjà déployés à Paris. Dès début 2016, la capitale souhaite approvisionner 100% des besoins en électricité de ses bâtiments municipaux et de l’éclairage public à base d’électricité verte.
Rénovations énergétiques plus électricité verte
Afin d’entamer une démarche active, la ville commencera par la rénovation des systèmes de chauffage et d’isolation des bâtiments publics. Les écoles par exemple représentent à elles seules 38% de la consommation énergétique des bâtiments municipaux. 200 écoles sont sur la liste et devraient être rénovées d’ici 2020. Cette « performance énergétique » sera aussi appliquée à une dizaine de piscines afin de réduire de 30% leur consommation d’énergie d’ici 2020. Environ 1000 immeubles seront concernés par cette rénovation énergétique et on compte, grâce aux 300 chantiers de rénovations une réduction jusqu’à 40% des consommations énergétiques de ces bâtiments. La mairie fait part d’une grande incitation envers les acteurs privés et les particuliers pour qu’ils contribuent à cette action de transition énergétique. En effet, à peu près « 70% des émissions mondiales de GES proviennent des villes ». Il est donc indispensable que chaque acteur citadin participe. À la suite des rénovations, les bâtiments seront bien sûr alimentés en électricité d’origine 100% renouvelable. La mairie souhaite se fournir chez des producteurs locaux et aider au développement du marché de l’électricité verte.
D’autres projets sont également en cours comme la végétalisation des toitures pour améliorer l’isolation thermique, la modernisation de l’éclairage public (à équiper de LED) et offrir une seconde vie au mobilier usagé.
Récupération d’énergie
On cherche aussi aujourd’hui à récupérer l’énergie dite « fatale » pour optimiser l’utilisation de l’énergie. Il s’agit d’une petite quantité d’énergie perdue dans des flux incontrôlés ou piégée dans des matériaux, inutilisable en l’état mais elle peut être récupérée et valorisée dans d’autres processus. Elle provient par exemple de la chaleur issue d’installations comme les usines de traitement de déchets, de l’air sortant des ventilations, ou des eaux chaudes usées. À partir de 2016, Paris estime pouvoir couvrir 30% des besoins de chaleur des bâtiments publics grâce à l’aide des énergies de récupération. La majeure partie de l’électricité sera certifiée renouvelable avec des garanties d’origine, restituées par les fournisseurs d’électricité aux consommateurs.
La garantie d’origine vous certifie la provenance d’une électricité verte qui est véritablement produite par un producteur spécialisé en énergie renouvelable.