CSRD : Les premiers rapports sont arrivés ! 

Photo d'un paysage avec éoliennes pour représenter les EAC dans la CSRD

Alors que l’ESAP, le futur point d’accès unique européen aux informations publiques des entreprises n’est pas encore opérationnel, la communauté du reporting durable s’organise pour suivre les premières publications CSRD. Fin janvier, Trois entreprises pionnières ont déjà publié leurs rapports. Aujourd’hui, près de 20 entreprises ont été recensées dans ce document collaboratif, créé par Maximilian Müller de l’Université de Cologne avec la plateforme Sustainability Reporting Navigator

Les précurseurs du reporting CSRD 

Netcompany, le géant danois des services IT, a été l’un des premiers à franchir le pas. Dans son rapport, l’entreprise détaille sa stratégie de durabilité, mettant l’accent sur son impact environnemental et ses initiatives en matière de responsabilité sociale. Tryg, leader scandinave de l’assurance, a également publié son rapport CSRD, démontrant son engagement envers une communication transparente sur ses performances extra-financières. Givaudan, le fabricant suisse de parfums et d’arômes, complète ce trio de pionniers avec un rapport intégré qui couvre l’ensemble de ses activités et de ses impacts. 

Focus sur l’ESRS E1-5 : Consommation d’énergie et mix énergétique 

Un point commun notable entre ces trois rapports est leur conformité à la norme ESRS E1-5, qui traite spécifiquement de la consommation d’énergie et du mix énergétique. Cette norme exige des entreprises qu’elles fournissent des informations détaillées sur : 

  • Leur consommation totale d’énergie 
  • La répartition de cette consommation par source d’énergie 
  • La part des énergies renouvelables dans leur mix énergétique 

L’importance des EAC dans le reporting 

Un aspect novateur de l’ESRS E1-5 est la prise en compte des Energy Attribute Certificates (EAC) dans le reporting. Les EAC sont des instruments qui certifient l’origine renouvelable de l’électricité consommée. Leur inclusion dans les rapports CSRD permet une évaluation plus précise des efforts des entreprises en matière de transition énergétique. 

La CSRD: une directive sous pression en France et en Europe 

La position française : opposition croissante 

Le gouvernement français a récemment exprimé une opposition marquée à cette directive. Début 2025, il a demandé un report de deux ans de son application, arguant que les obligations actuelles représentent des « coûts considérables » et un « enfer bureaucratique » pour les entreprises. La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a déclaré que l’Union européenne avait peut-être été « trop loin » dans ses exigences. 

Cette opposition reflète une pression importante des milieux patronaux français, qui dénoncent les impacts économiques de cette directive. Des figures comme Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas, ont qualifié la CSRD de « délire bureaucratique ». D’autres appellent à réduire radicalement les indicateurs obligatoires pour alléger le fardeau des entreprises. 

Le 20 Janvier dernier, Stéphane Séjourné, vice président exécutif de la commission européenne a annoncé que la  législation « Omnibus », présentée le 26 février prochain, pourrait inclure une simplification massive ou même une suppression du reporting extra-financier imposé par la CSRD. Cette annonce a suscité des inquiétudes parmi les défenseurs de la durabilité, qui considèrent la directive comme essentielle pour promouvoir la transparence et la responsabilité des entreprises dans l’économie verte, affaire à suivre.  

Un débat européen houleux 

La France n’est pas seule dans cette contestation. Sur les 27 États membres de l’Union européenne, 17 n’ont toujours pas transposé la directive dans leur droit national. En Allemagne, par exemple, le processus de transposition a été retardé en raison de débats internes sur l’ampleur et la portée des exigences de reporting. Cette résistance généralisée a conduit à des discussions au niveau européen sur l’avenir de la CSRD. La Commission européenne cherche à maintenir l’ambition de la directive tout en répondant aux préoccupations de tous.

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Photo de Appolinary Kalashnikova