La décarbonation du scope 1, correspondant aux émissions directes issues des combustibles fossiles sur site, est un défi crucial pour les entreprises industrielles et tertiaires. Le biométhane, gaz renouvelable produit localement à partir de déchets organiques, offre une solution immédiate et efficace pour y parvenir. Son intégration s’appuie sur un outil clé : les Garanties d’Origine, qui garantissent traçabilité et reconnaissance réglementaire.
Biométhane : un levier direct pour le scope 1
Le biométhane est issu de la méthanisation de résidus organiques (déchets agricoles, biodéchets). Après épuration, il présente des propriétés identiques au gaz naturel fossile, permettant une substitution sans modification des installations industrielles. En remplaçant le gaz fossile par du biométhane, les entreprises réduisent drastiquement leurs émissions directes de CO₂.
Les Garanties d’Origine (GO) : pierre angulaire de la traçabilité
Les GO sont des certificats électroniques attestant la production et l’injection d’un MWh de biométhane dans le réseau. A l’instar des garanties d’origines électricité, elles répondent à un enjeu fondamental : une fois injecté, le biométhane se mélange au gaz naturel fossile, rendant impossible sa distinction physique.
Le mécanisme des GO repose sur trois piliers :
- Émission : Une GO est générée pour chaque MWh injecté, précisant le lieu de production, les intrants utilisés et la période d’injection.
- Traçabilité : Transférées via le registre national (EEX en France), les GO permettent aux entreprises de prouver la consommation réelle de biométhane, indépendamment du réseau physique.
- Conformité : Valables un an, elles servent de preuve pour les déclarations réglementaires (EU ETS) et les rapports RSE, tout en évitant les doubles comptages.
L’EU ETS : accélérateur réglementaire de la décarbonation
L’EU ETS, principal outil de l’UE pour réduire les émissions industrielles, repose sur le principe du « cap-and-trade ». Un plafond d’émissions annuel décroissant,ciblant -62% en 2030 par rapport à 2005, est imposé aux secteurs couverts (industrie, énergie, aviation, transport maritime depuis 2024). Les entreprises doivent restituer un quota par tonne de CO₂ émise, sous peine d’amendes de 100 € par tonne excédentaire. Cette architecture crée un prix incitatif croissant : les émissions directes deviennent structurellement plus onéreuses, avec près de 175 milliards d’euros générés depuis 2013 via le marché des quotas.
Le biométhane y joue un rôle pivot :
- Facteur d’émission nul : Conforme aux critères de durabilité UE, il attribue un facteur d’émission scope 1 nul dans l’EU ETS, exemptant les entreprises de restitution de quotas.
- Réduction des coûts de compliance : En évitant l’achat de quotas (prix actuel >90 €/tonne), il limite l’exposition à la hausse du carbone.
- Alignement stratégique : Cette solution anticipe le durcissement réglementaire, notamment la suppression progressive des quotas gratuits et l’extension aux bâtiments et transports (ETS2 en 2027).
Avantages stratégiques pour l’entreprise
L’adoption du biométhane grâce aux GO génère des bénéfices tangibles. Elle élimine quasi-totalement les émissions scope 1, réduisant l’exposition à la hausse du prix du CO₂ dans l’EU ETS. La compatibilité avec les infrastructures existantes évite des investissements lourds. Enfin, elle s’inscrit dans une dynamique d’économie circulaire, en valorisant des déchets locaux et en créant des emplois territoriaux.
Mise en œuvre opérationnelle
Intégrer le biométhane dans sa stratégie climatique implique quatre étapes :
- Auditer sa consommation gazière sur les usages directs (chauffage, process).
- Contractualiser l’achat de biométhane assorti de GO auprès de fournisseurs spécialisés, en vérifiant leur lien avec un registre national.
- Documenter la substitution dans les bilans carbone (facteurs ADEME/EU ETS) et rapports extra-financiers.
- Communiquer la démarche auprès des parties prenantes, en s’appuyant sur la traçabilité des GO.
Le biométhane constitue la solution la plus rapide et scalable pour décarboner le scope 1. Il allie réduction immédiate des émissions, ancrage territorial et conformité réglementaire, tout en préparant les entreprises aux exigences futures de l’économie bas-carbone.
Décarboner son scope 1 et 2 grâce à Origo.
Origo permet à ses clients de réduire les émissions de CO2 liées à la consommation d’électricité et de gaz sur le scope 1 et 2 de leur bilan carbone. Grâce à une méthodologie ciblée, nous sommes en mesure de répondre à vos besoins d’achat de certificats électricité ou Gaz, en fonction de vos critères de technologies et de localisation.
Contactez-nous pour bénéficier d’une solution adaptée à vos objectifs !