Les entreprises vers la neutralité carbone grâce aux EAC

Plusieurs standards internationaux, notamment celui de l’initiative Science Based Targets (SBTi), incitent les entreprises à atteindre la neutralité carbone. Ces plans ambitieux participent à l’objectif commun, qui est le maintient de la température globale sous la barre de 1,5°C. 

Evidemment, la consommation d’électricité d’origine renouvelable fait partie des démarches incontournables. La SBTi impose par exemple une consommation volontaire d’électricité verte de minimum 85% avant 2025 et 100% avant 2030. Ce point pourrait engendrer un impact considérable sur le marché futur des Energy Attribute Certificates (EAC), car ils sont souvent utilisés pour atteindre ces objectifs.

De nombreux standards reconnaissent et recommandent l’utilisation des EAC comme moyen de progresser vers la neutralité carbone.

Le GHG Protocol : la référence internationale de la comptabilité carbone 

Les grandes multinationales utilisent Le GHG Protocol comme outil de référence. Il leur permet de calculer et recenser leurs émissions carbones annuelles. Pour cela, l’organisation propose un guide pour chaque scope d’émission (scopes 1, 2 et 3), ainsi que de nombreux contenus pour une meilleure compréhension des sujets techniques.

Les scopes d'émissions carbones pour atteindre la neutralité carbone
Source : GHG Protocol

Le scope 2 attribue les émissions indirectes liées à la consommation d’énergies, notamment l’électricité. Dans son guide du scope 2, le GHG Protocol reconnaît l’utilisation d’EAC comme vecteur de réduction des émissions du scope. Si une entreprise utilise des EAC pour consommer 100% d’électricité d’origine renouvelable, elle réduit ainsi son scope 2 à 0 gCO2eq/MWh[1]. Le standard recommande même l’utilisation d’EAC, considérés comme le moyen le plus précis de tracer l’électricité.

La Science Based Target initiative (SBTi) : maintenir le cap sous la barre des 2°C

La SBTi propose aux entreprises des objectifs pour répondre à l’enjeu du réchauffement climatique, en fonction de leur domaine d’activité. Ces objectifs sont conformes aux dernières recommandations scientifiques pour limiter le réchauffement climatique. Si toutes les entreprises d’un secteur d’activité suivent les objectifs fixés par l’organisation, alors ce secteur aura fait le nécessaire, à son échelle, pour maintenir le réchauffement sous la barre des 2°C. Les entreprises les plus ambitieuses peuvent même suivre une trajectoire sous le 1,5°C.


L’initiative reconnaît bien l’utilisation d’EAC pour attester de la consommation d’électricité renouvelable.

Le Carbon Disclosure Project (CDP) : l’évaluation de l’impact environnemental d’une entreprise

Le CDP note les entreprises internationales sur l’impact environnemental global de leur activité. Trois domaines concernent les entreprises : le changement climatique, l’impact forestier et l’impact sur l’eau. Les entreprises doivent rendre compte de leurs stratégies dans chacune des catégories et faire le bilan de leurs progrès chaque année pour être notées.

Le CDP utilise le GHG Protocol comme source fiable du rapport des émissions carbones. L’utilisation d’EAC est donc reconnu par le CDP dans la notation pour le changement climatique.

La RE100 : la mobilisation internationale qui oeuvre pour la neutralité carbone

L’initiative RE100 rassemble quelques unes des plus grandes multinationales qui s’engagent dans la démarche d’une consommation d’électricité 100% renouvelable à travers le monde. Ces entreprises affichent des objectifs ambitieux. Un engagement minimum de 60% de consommation d’ici 2030 est imposé. L’utilisation des EAC est fortement conseillée pour atteindre les 100%, du fait de la difficulté de couvrir la totalité de sa consommation via l’autoconsommation ou les PPAs.  

Les Garanties d’Origine, RECs et I-RECs, qui sont les trois principaux systèmes de traçabilités de l’électricité verte sont donc indispensables pour répondre aux objectifs et standards internationaux. Ces différents programmes valorisent la politique environnemental d’une entreprise et leur permettent d’être plus transparentes auprès de leurs parties prenantes. 


[1] GHG Protocol Scope 2 Guidance, Page 51, table 6.5